Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 21:38

 

Il y a 18 ans, à Rio en 1992, il y avait déjà eu une conférence célèbre pour « sauver la planète », comme on dit. Non : sauver l’humanité sur la planète…Ces 18 ans représentent la somme du temps perdu en décisions minimalistes, en marchandages sordides, en fausses solutions…

 

Au moins, le clan des « climato - sceptiques », largement financé par les magnats du pétrole, est-il aujourd’hui en pleine déroute scientifique…

 

Ce qu’il y a de positif à l’issue de la conférence de Cancun est que le texte final est « onusien », mondialiste : c’est précisément le cadre le plus difficile. La suite est renvoyée à Durban en 2011… Il sera alors moins cinq pour sauver le protocole de Kyoto, dont la Russie et le Japon ont affiché le peu de cas qu’en font leurs dirigeants…

 

L’objectif de maintenir au cours du siècle le réchauffement climatique à la limite des deux pour cent reste affiché… sauf que personne ne peut dire comment, puisque les émissions de CO 2 continuent de croître à un rythme incompatible avec le but recherché…

 

Les voix officielles hésitent à l’avouer, mais depuis la « crise » économique et financière, les bonnes intentions « vertes » ont été tout simplement refoulées au second plan : d’abord la croissance, la compétition, et bien entendu les profits… A Cancun, une seule voix s’est élevée  pour accuser le système capitaliste comme tel : celle de la Bolivie. 

 

evo_morales.jpg

 

Evo Morales, le Président bolivien, n'en reste pas là : il a déposé un recours

à la Cour de Justice de la Haye contre les conclusions de Cancun.

 

Au lieu d’avoir un  marché des quotas de CO 2, il eut fallu que chaque nation face un effort de réduction nette de ses émissions ! Il est vrai que le monde dit en voie de développement était fondé à revendiquer que les nations industrielles les plus polluantes, les Etats Unis en tête, supportent l’effort principal. Mais aujourd’hui il ne faut plus abuser de la notion de sous-développement : la Chine est devenue pratiquement la seconde puissante économique du monde, et pollue autant que l’Amérique…

 

Le spectacle de Washington et de Moscou se renvoyant la balle de la responsabilité centrale n’est qu’une fuite honteuse face à la gravité du problème. Mais peut-être les magnats de l’industrie et les bureaucrates assoiffés de puissance économique ne sont-ils pas tellement émus par des inondations aussi catastrophiques qu’au Pakistan, par les incendies, par les cyclones plus fréquents : ce ne sont pas eux qui seront jetés sur les routes…

                                                  

Robert Falony

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de osons le socialisme
  • : Blog de gauche d'analyse et de débat sur l'actualité et l'avenir du socialisme en Belgique et dans le Monde. Blog ouvert à tous pour un débat critique et courtois
  • Contact

Recherche

Liens