Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 09:54

 

 

Nous reproduisons ici un article de « l’Humanité » rapporté par le site « Le Grand Soir » qui relate le combat des mineurs d’Asturies pour leur emploi et contre les mesures d’austérité du gouvernement ultralibéral espagnol de Rajoy. Ils ont organisé une marche de masse partie des Asturies à destination de Madrid où ils viennent d'arriver.

 

Il s’agit d’un combat exemplaire dans cette entreprise de destruction du tissu industriel, d’affaiblissement des Etats, de démolition de l’Etat social à l’échelle européenne.

 

Nous sommes entrés dans une phase cruciale.

 

Le mouvement ouvrier se réveille-t-il enfin ? Les mineurs espagnols ont, à plusieurs reprises dans l’histoire, donné l’exemple et ont été le fer de lance d’une mobilisation s’étendant au-delà des frontières.

 

Sera-ce le cas cette fois-ci ? Sont-ils l'avant-agrde d'un mouvement qui peut s'étendre à toute l'Europe ?

 

Après le scandale LIBOR (les traficotages des taux d’intérêt interbancaires) qui sera évoqué dans un prochain article, on peut penser que la caste ultralibérale technocratico-financière a franchi cette fois un pont trop loin et que les peuples ne toléreront plus ces mesures d'austérité suicidaires.

 

Wait and see.

 

Pierre Verhas

 

 

 

 

mardi 10 juillet 2012

 

 

Marche des mineurs espagnols contre les suppressions d’emploi décidées par le gouvernement - Les mineurs sont entrés dans Madrid


José FORT

 

Après 23 jours de grève, des membres des syndicats Federación de Industria CCOO et FITAG-UGT, affiliés à IndustriALL, qui organisent une marche des mineurs, ont quitté la région minière du nord de l’Espagne le 22 juin et comptent arriver à Madrid le 11 juillet.

 

La marche massive se terminera par des manifestations devant des services gouvernementaux, pour exiger un changement de politique permettant la survie de l’industrie en Espagne.

 

Beaucoup de communautés minières en Espagne, notamment dans la région montagneuse entre les Asturies, la Castille et León, seront amenées à disparaître si les suppressions d’emploi ont lieu. Huit mille mineurs perdront leurs moyens de subsistance et trente mille autres emplois seront touchés indirectement.

Les mineurs espagnols constituent le premier groupe important de travailleurs et travailleuses en Europe à se mettre en grève pour une durée illimitée contre les mesures néolibérales d’austérité, responsables de tant de dégâts. Le gouvernement de droite de Mariano Rajoy cherche à obtenir une réduction de 64 pour cent des subventions à l’industrie minière, qui passeront de 703 millions à 253 millions d’euros. Il s’agit d’une rupture de l’accord sur le plan quinquennal du charbon signé l’année dernière entre le gouvernement et les syndicats. Les mineurs participant à la marche demandent au gouvernement Rajoy de revenir à cet accord.

 

Cinq mille personnes ont soutenu la campagne en ligne de LabourStart/IndustriALL et écrit au gouvernement Rajoy pour lui demander d’annuler sa décision de réduire les subventions du gouvernement. Voir ici le soutien à cette campagne :

 

http://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=1444.

 

Parallèlement à la grève et à la marche, des membres de FITAG-UGT et de la Federación de Industria CCOO organisent des occupations de locaux, des sit-in dans des mines et dans des services gouvernementaux, des rassemblements de grande envergure sur de grands axes routiers pour bloquer la circulation.

 

Dans une lettre adressée aux syndicats qui participent à la grève, FITAG-UGT et Federación de Industria CCOO, le secrétaire général de IndustriALL Jyrki Raina a déclaré : “Nous sommes revigorés par votre lutte vigoureuse contre les suppressions d’emploi décidées par le gouvernement qui constituent une menace pour l’industrie minière en Espagne. Nous restons au coude à coude avec vous dans votre juste combat, et nous allons continuer à mobiliser les affiliés de IndustriALL partout dans le monde pour qu’ils vous soutiennent”.

 

FITAG-UGT et FI-CC.OO. ont lancé une campagne de soutien financier pour aider les mineurs du charbon dans leur résistance historique. L’aide financière est vitale en raison des besoins de santé des grévistes, de la longueur et de l’étendue de l’action, des pressions de la police pour les amendes encourues par les actions revendicatives. Les contributions au fonds de solidarité peuvent être versées au compte suivant.

 

 

 

Mineurs_Espagne_masse.jpg

Un réel mouvement de masse
Les mineurs sont entrés dans Madrid

Plusieurs centaines de mineurs des Asturies, de Castille-Leon et d’Aragon sont arrivés dans la capitale espagnole après une longue marche et alors que leurs camarades poursuivent la grève et les manifestations dans la plupart des cités minières.

Au programme, un défilé nocturne dans les rues de la capitale, les mineurs étant entourés de milliers de Madrilènes avant la grande manifestation de mercredi. Objectif : dénoncer les plans de destruction des mines de charbon préparés par l’ancien gouvernement socialiste de Zapatero et mis en oeuvre par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy.

 

Mineurs Espagne Rajoy

Mariano Rajoy a du souci à se faire avec les mineurs.

 

 

Les directives de l’Union européenne sur la libéralisation de tous les marchés ne font pas de quartier en exigeant des Etats l’arrêt de leurs aides à différents secteurs industriels, pour maintenir la « concurrence libre et non faussée ».

 

Traduction pour l’industrie minière espagnole : diminution de 60% du montant des aides à l’industrie du charbon. Après des coupes de 300 millions d’euros l’an passé, ce sont 111 millions qui sont encore retranchés aux aides publiques en 2012. La fermeture des mines de charbon, programmée pour 2018, pourrait donc intervenir plus tôt, condamnant les 8000 mineurs encore en activité et les quelque 30.000 salariés dont l’activité dépend des charbonnages.

 

La brutalité de la mesure a entraîné une vive réaction des mineurs asturiens rejoints dans la lutte par leurs camarades de Castille-Léon et d’Aragon, autant de hauts lieux des luttes ouvrières hispaniques. Les mineurs rendent coup pour coup à la répression.

 

 

 

Mineurs Espagne soutien

Malgré la répression, les mineurs ont le soutien des Espagnol(e)s.

 

Au quadrillage policier des villes et des villages, aux rafles la nuit, aux interpellations dans les maisons, répondent des actions dures des mineurs. Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy semble vouloir, à la manière de Thatcher en 1984, casser le mouvement des mineurs en employant la force et le chantage.

 

 

mineurs_Espagne_repression.jpg

Comme Thatcher en 1984, Rajoy tente de casser le mouvement par la répression. Mais on n'est plus au temps de la "dame de fer".

 

 

La population asturienne, de Castille-Léon et de l’Aragon s’implique dans la lutte. Pas seulement. Madrid a su réserver aux mineurs en lutte un accueil digne, chaleureux et solidaire.

En 1934 et en 1962, déjà

En 1934, le mineurs des Asturies en grève ont dû affronter la légion envoyée par Franco. Des milliers de morts, de blessés, d’emprisonnés. Au lendemain de l’arrivé au pouvoir de la jeune République espagnole, Dolores Ibarruri, Pasionaria, effectua son premier voyage d’élue dans les Asturies et obtint la libération de tous les mineurs emprisonnés. Il aura fallu de longues tractations avant que les autorités pénitentiaires et militaires acceptent l’ordre de la dame en noir qui deviendra présidente des Cortes.

En avril 1962, 60.000 mineurs des Asturies cessent le travail revendiquant une revalorisation de leurs salaires bloqués depuis 1959. Le mouvement va prendre une ampleur inédite. La grève gagne les provinces basques, puis celles du Léon et de Jaén, les villes de Barcelone et Cordoue… Les ouvriers de la métallurgie et de la construction navale rejoignent les mineurs, puis les « péones » des grands domaines agricoles et les travailleurs des vignobles réclament à leur tour des hausses de salaire.

 

Va alors commencer une épreuve de force d’autant plus remarquable que la Constitution espagnole interdit la grève et la définit, depuis octobre 1960, comme un crime d’insurrection contre l’Etat, relevant de la justice militaire. Forts du soutien de l’opinion publique, les mineurs et les ouvriers vont gagner la bataille au bout d’un mois de lutte. Le 24 mai, un décret stipule que le salaire de base dans les mines comme dans les chemins de fer passe de 35 à 70 pesetas et le salaire réel, avec les primes et les heures supplémentaires, de 95 à 160 pesetas.

 

Pour la première fois, le régime franquiste est obligé de négocier.

 

“Ils veulent liquider l’industrie du charbon”

 

Juan Carlos Álvarez Liébana, responsable des mines de la Fédération de l’Industrie des Commissions ouvrières (CCOO) répond aux questions de “l’Humanité”.

 

 

JC_Alvarez_Liebana.png

Juan Carlos Alavarez Liébana, le dirigeant syndical du mouvement des mineurs

 

 

José Fort. Des images impressionnantes sont diffusées actuellement depuis plusieurs villes minières des Asturies. Comment expliquer ces violences ?

 

Juan Carlos Alvarez Liébana. La raison principale tient au non respect du pacte établi entre le gouvernement, les organisations syndicales CCOO et UGT et le patronat Carbunion. Malheureusement, les exactions des forces de police ont entraîné une escalade de la tension provoquant de violents affrontements.

 

Je remarque que la plupart des médias semblent plus intéressés par les images des barricades que par le fond du problème. Sur le fond, le silence est assourdissant. (souligné par nous ! Le rôle des médias, une fois de plus, n'est plus d'informer, mais de susciter des réactions irrationnelles profitables au pouvoir )

 

JF. Restez-vous en contact aves les autorités et le gouvernement de M. Rajoy ?

 

JCAL. Au moment où je vous parle (dimanche 8 juillet, NDRL) les négociations sont au point mort. Depuis le 19 avril et après 7 réunions, la dernière le 2 juillet avec Don José Manuel Soria, ministre de l’Industrie, de l’Energíe et du Tourisme, le gouvernement n’a pas modifié son intention de liquider totalement le secteur du charbon en Espagne.

 

Dans la situation que vit actuellement l’Espagne, l’opération en cours détruirait plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects et rendrait la vie des gens intenable dans ces régions déjà fortement impactées par la crise

 

JF. La fermeture des mines est présentée par le gouvernement comme obligatoire pour raison de “rentabilité”. Avez-vous des propositions alternatives ?

 

JCAL. La rentabilité ne peut se mesurer exclusivement en termes économiques. Il faut aussi prendre en compte les aspects sociaux et territoriaux. J’ajoute la forte dépendance énergétique de l’Espagne. Du point de vue stratégique et social, le charbon espagnol répond à d’autres canons que ceux de l’ultra libéralisme.

 

JF. La marche des mineurs sur Madrid constitue un événement national. Que va-t-il se passer ?

 

JCAL. Nous entrerons dans Madrid mardi à 22H équipées des nos lampes de mineurs. Le lendemain, mercredi à 11h, une manifestation aura lieu dans le centre de Madrid avec la participation des familles et des amis des mineurs qui auront fait le voyage en autocar depuis les villes minières. Ils seront 30.000 à faire le déplacement.

 

JF. Comment allez-vous prolonger votre lutte ? Sous quelle forme ?

 

JCAL. Nous attendons un signe du gouvernement pour rouvrir les négociations avec la volonté de déboucher sur de véritables accords. Jusqu’à présent, le dialogue est resté artificiel, sans contenu, sans proposition permettant d’avancer vers la solution du conflit.

 

Le gouvernement s’empêtre dans une attitude de marketing tentant de faire croire à l’opinion qu’il négocie. C’est faux. Si le gouvernement ne modifie pas sa position, nous continuerons la lutte. Le contraire serait renoncer à notre futur. Et il ne faut pas oublier que notre revendication consiste à faire appliquer ce qui a été signé.

 

Il ne s’agit absolument pas d’une nouvelle revendication mais du respect des accords signés. En ce moment, nous organisons les marches sur Madrid et la manifestation du 11 juillet. Plusieurs de nos camarades occupent des mines depuis 50 jours, d’autres font de même dans plusieurs institutions régionales et locales.

 

Nous prévoyons d’autres manifestations, d’autres actions dès le lendemain de la grande démonstration de Madrid.

 

Entretien réalisé par José Fort

 

 

http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article4312

 

 

http://www.legrandsoir.info/marche-des-mineurs-espagnols-contre-les-suppressions-d-emploi-decidees-par-le-gouvernement-les-mineurs-sont-entres-dans-madrid.html

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 08:12

                                 Kaboul, une ville sûre

 

Comme l’explique Maggie De Block, la très Open VLD secrétaire d’Etat à l’asile et la migration, Kaboul est une ville sûre : il y a bien une ou deux fois par semaine une tuerie de masse, l’armée dite gouvernementale est bien infiltrée par les talibans, qui savent tout ce qui se passe dans les administrations du gouvernement Karzaï,  mais ce ne sont là que broutilles pour des libéraux en chute de vitesse électorale.

 

Retenons donc de l’affaire Parwais Sangari, 20 ans, déjà bien intégré en Flandre avec une famille d’accueil,  que la Belgique expulse désormais des gens vers des pays en guerre. On nage dans le progrès humanitaire.

Mais vous n’y êtes pas : il n’y a pas de guerre en Afghanistan, il n’y a qu’une lutte contre le terrorisme. Ce n’est pas le ministre de la Défense De Crem qui dira le contraire.

 

Castor

                                                                

                                                       

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 10:11

Retrouvez cette lettre, avec d’autres textes, sur le site http://osons.le.socialisme.over-blog.comAdresse de contact : fal.roberty@skynet.be

 

Match nul au Conseil de la non Europe…

 

En mars 1955, dans la revue « Socialisme » et sous la plume de Raymond Rifflet, remarquable penseur de la gauche belge à cette époque, on pouvait lire : « Il est proprement scandaleux et, pour des socialistes, inadmissible, que chaque pays prétende encore disposer seul de ses ressources et définir seul ses attitudes politiques, au nom de la souveraineté nationale, alors que le sort d’autres peuples dépend étroitement de ses décisions ». Cela sous le titre « La grande crise européenne »… Quelle actualité !

 

Les opposants à la CED, un an plus tôt, n’étaient pas seulement hostiles au réarmement allemand : ils demandaient d’abord une Europe politique. Elle n’est jamais venue.

 

Plus d’un demi-siècle plus tard, il est donc permis de prendre la pleine mesure de la « construction européenne » tant célébrée… Les membres de la Commission européenne, citadelle du libéralisme, sont toujours désignés par les Etats. Les négociations n’ont jamais cessé d’être intergouvernementales. La fiscalité n’a pas été unifiée, même les taux de TVA ne sont pas uniformes. L’intégration des potentiels industriels n’a pas été réalisée, dans des domaines aussi  essentiels que la sidérurgie, ou l’armement, ou le nucléaire. Au nom de la libre entreprise et de la compétition, un immense gaspillage des ressources continentales a affaibli l’Europe face au reste du monde, qui rachète à tout va.  

 

Le patronat n’a pas voulu de négociations collectives transnationales par branches, il fallait pouvoir opposer les travailleurs les uns aux autres. Le monde des affaires n’a retenu de « l’Europe » que ce qui convenait à ses intérêts de classe. L’Europe sociale ne pouvait pas exister, cela restait une prérogative de chaque nation. Maintenant, cela est contesté au nom des exigences budgétaires : l’Europe antisociale montre son vrai visage ! Aux fédéralistes européens, on opposait le « réalisme », et pour bloquer, il y avait tantôt la France, tantôt l’Allemagne, toujours la Grande-Bretagne. Un élargissement à l’Est précipité et bâclé acheva de diluer l’Union européenne en un ensemble protéiforme et ingouvernable. Et maintenant - c’est le discours Merkel- un fédéralisme d’imposture devrait s’imposer pour poursuivre dans la voie de la récession pour tous !

 

Quant à l’union monétaire bancale réalisée en pleine euphorie capitaliste, elle s’est révélé une vallée de larmes : la  variable d’ajustement des dévaluations était supprimée. 

 

Hollande a fait ce qu’il a pu : peu…

 

Le Conseil européen du 28-29 juin a été à surprises. L’Espagne et l’Italie ont exigé la recapitalisation de leurs banques, prenant en otage le volet « croissance », au demeurant maigrichon, cher au président français ! Sonnée comme devait l’être Bush à l’automne 2008, la chancelière allemande a dû se résigner : le nouveau mécanisme de garantie et de sauvetage (FESF, MES) va être siphonné par Madrid et Rome, ce n’est plus de la petite Grèce qu’il s’agit ! Mais toute cette ingénierie financière complexe a pour but de ne pas permettre à la Banque centrale européenne de jouer le rôle normal d’une banque centrale !

 

Une bouffée d’air, certes. Un nouveau répit. Mais ceux qui croient que la crise de la zone euro est terminée, et la « crise » en général, se trompent lourdement.

 

Les traités budgétaires tels qu’ils ont été conçus induisent la récession, contredisent la reprise.

Il faut les combattre, pas seulement parce qu’ils sont socialement injustes, mais encore parce que toute cette politique va échouer !  

 

 

Robert Falony                               

Partager cet article
Repost0
25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 13:29

                                        Chacun à sa place…

 

En France, le Front de gauche n’est pas au gouvernement. Le PS a une majorité absolue parlementaire avec ses apparentés, et EELV un strapontin au pouvoir exécutif.

La social-démocratie va donc assumer, seule, ses responsabilités européennes. Il y aura une opposition de gauche, plus nettement anticapitaliste.

 

Idem en Grèce. Les vieilles familles politiques co-responsables  de tout ce gâchis se retrouvent dans une majorité de circonstance, pour mendier auprès de l’ « Europe » de Mme Merkel quelques délais et aménagements à un « plan d’aide » imbuvable. Et le principal vainqueur, Syriza, deuxième force du pays, a choisi de ne pas jouer dans cette mauvaise pièce.   

                                                   

Castor

Partager cet article
Repost0
21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 18:13

Fête européenne - Europa Nostra: 1 Common Identity
Pour affirmer nos droits: exerçons-les

Vendredi 29 juin 2012,

À 17h30h

Lieu: Le Nataly's, Proche de la Basilique de Koekelberg
Adresse: Avenue Seghers 115; Avenue du Pantheon 71, 1081 Koekelberg

En présence de :

Puntine Acustiche- progetto musicale di ricerca e di promozione di canti popolari di lavoro e migrazione

(project musical de recherche et de promotion des chasons de travail et de migration)

Balkanica - Acest grup interpretează o muzică ce exprimă tristeţea, bucuria, plăcerea şi expresia sentimentelor din viaţa

(Ce groupe présente une musique qui exprime la tristesse, la joie, le plaisir et l’expression d’un sentiment de vie)

Tom&Cris Band - Nasza muzyka daje radosc i energie do zycia. Jak wiekszosc Słowian, Polacy potra_a bawic sie przy muzyce dzien i noc.

(Notre musique donne la joie et l’énergie pour vivre. Comme la plupart des Slaves, les Polonais s’amusent en accompagnementde la musique le jour et la nuit)

Les crockers de grenouilles - Un petit groupe qui vous fera (re)découvrir la chanson française d'hier et aujourd'hui (de Gainsbourg à Manu Chao, en passant par Dalida, Tryo, Corneille...)

Le tout animé par :

Shérazade de la Bruxelois : Le touts de la Randonné Bruxellois : des crochés musicaux, de la musique, de la danse, du théâtre bruxellois,

on joues de l’harmonica et on dis des blagues, de la fête, des prix et tout le monde y gagne

Tout le monde est invité, l’entrée est gratuite

Pietro EMILIeuropa a3

Partager cet article
Repost0
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 14:01

Au lendemain de deux élections…

 

 Le Conseil européen de la fin juin permettra de vérifier la capacité des socialistes français arrivés au pouvoir  à modifier le cours désastreux de la politique imprimée à « l’Europe » par les forces du libéralisme économique et du « marché ». Une majorité absolue parlementaire n’y suffit pas…

 

En Grèce, les électeurs ayant un couteau sur la gorge, la peur a prévalu sur la colère, mais cela ne règle rien. En France, la victoire de la gauche est ternie par un chiffre d’abstentions absolument effarant : 43 pour cent… Et par une montée en puissance du Front national, qui a changé de visage mais pas de nature.

 

Partout en Europe, le libéralisme économique et sa « crise » sécrètent la dissolution des solidarités, le repli sur soi, la croyance dans un personnage providentiel,  un nationalisme qui prône le retour en arrière,  la désignation de boucs émissaires tout désignés : les « étrangers ». La droite extrême est banalisée, il n’y a plus de cordon sanitaire entre elle et la droite classique.

 

« Choc des cultures » : confusion et amalgames…

 

 C’est aussi le règne de la confusion et des amalgames. Pas d’illusions : le débat sur le « choc des cultures » n’est pas près de s’achever…

 

Une gauche qui se veut authentique doit cheminer sur une ligne de crête très étroite. D’un côté, il ne faut pas faire la moindre concession à la xénophobie, mais de l’autre, il faut refuser le communautarisme et l’abandon des principes de base de la laïcité.

 

Ce n’est pas être « islamophobe » que faire passer l’émancipation des femmes avant le respect de prescrits religieux qui, dans toutes les religions, du moins sous leurs formes passéistes, signifient leur relégation au second plan.

 

Au temps du « rassemblement des progressistes », les socialistes disaient aux chrétiens : « La religion est affaire privée, unissons nous sur le terrain des luttes sociales ». Et ce langage sur la religion affaire privée excluait l’ostentation et la provocation. Le voile intégral est proscrit parce qu’il signifie l’effacement de la femme du paysage, et l’on s’amuse que quelques uns retournent l’argument jusqu’à en faire un droit de la femme : le droit à sa propre négation !

Il y a donc des lignes rouges : elles sont franchies lorsqu’un gugusse utilise l’ULB comme théâtre d’opération sectaire, ou lorsqu’une fanatique manipulée provoque une émeute à Molenbeek.  

 

Sachons redevenir des anticléricaux chaque fois qu’il le faut, dans un monde où la montée des fanatismes religieux est une évidence ! 

 

 

Robert Falony

 

Partager cet article
Repost0
31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 23:25

Commentez, diffusez sur vos réseaux ! Adresse de contact : fal.roberty@skynet.be

 

Le Conseil européen de tous les périls…

 

Le Conseil européen des 28 et 29 juin, pas informel celui-là,  risque d’être palpitant. L’élection de François Hollande a au moins changé la donne sur un point : il n’y a plus de petits arrangements préalables entre Paris et Berlin, les autres ont voix au chapitre. C’est l’intérêt de Hollande de rechercher l’appui des pays du Sud qui souffrent le plus. A ceux qui prévoient « un compromis » sur les euro-obligations, il faut demander si ce sera un compromis favorable à Angela Merkel (la nouvelle Thatcher de l’Europe…) , ou bien le début d’une véritable solidarité européenne mutualisant les dettes souveraines.

 

Et il faut bien en revenir d’abord au cas grec. Deux curiosités peu soulignées dans la grande presse : lorsqu’en décembre dernier, l’encore premier ministre Papandréou préconisa un referendum sur l’appartenance de son pays à la zone euro, les eurocrates lui tombèrent dessus à bras raccourcis. Maintenant, les mêmes font savoir aux Grecs que leur vote aux législatives bis équivaut à un vote… sur le maintien de leur pays dans la zone euro, au prix des plans d’austérité qu’on sait… Et ils souhaitent clairement une docile majorité de gouvernement Nouvelle Démocratie- Pasok, c'est-à-dire les deux grands partis qui, depuis des décennies, ont amené la Grèce là où elle est, incapables d’instaurer un système fiscal moderne. Lorsque la directrice du FMI, Mme Lagarde, fait la morale au peuple grec, elle oublie seulement de parler des armateurs sous pavillon de complaisance, ou de l’Eglise orthodoxe qui contribue si peu…

 

Ceux qui ont peur de la crise en subiront une bien pire. Souhaitons donc que les Grecs confirment leur vote « négatif », et obligent les gnomes de Francfort et les ultras du monétarisme à aller au bout de leurs intentions !

 

Ce n’est pas un socialiste, loin de là, mais le professeur De Grauwe, libéral, économiste et professeur à la KUL, qui, dans « Le Soir » du 30 mai, accuse la Banque centrale européenne de ne pas gérer la situation, en admettant que des Etats doivent emprunter à 6% alors que les« investisseurs » placent leurs capitaux en Allemagne à quasiment 0% !

Et que l’on cesse de chanter le grand air de la « croissance » sans dire avec quel argent on peut la financer, hormis quelques fonds européens. Et sans dire de quel type de « croissance » il  doit s’agir !

 

Les élections législatives françaises

 

Tandis que la Commission européenne, organe de la dictature du grand capital sans légitimité démocratique directe, continue de pérorer en faveur d’une politique qui a si remarquablement échoué, les populations doivent utiliser leur pauvre bulletin de vote –et la rue ! –pour faire entendre leur protestation.

 

La France, qui est décidément une sorte de monarchie élective, avec maintenant un personnage plus convenable à sa tête, devrait confirmer les 10 et 17 juin son vote de la présidentielle. Les forces de la finance brûlent d’impatience : il s’agit au plus vite de forcer le gouvernement PS à abandonner ses « promesses » électorales. C’est aussi le vœu ardent de « Bruxelles ». Dans une élection très incertaine en la circonscription d’Hénin-Beaumont, JL Mélenchon espère non sans courage affronter au second tour Marine Le Pen, qui obtint 35% dans son fief. Si au niveau des directions, l’affrontement UMP-FN reste de rigueur, une porosité certaine existe à la base : des candidats UMP partagent sans vergogne avec le FN quelques unes de ses thèses.  Le risque : un niveau élevé d’abstentions.

                                                              

Robert Falony

 

Partager cet article
Repost0
21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 09:23

La haute finance comme ennemi de classe

 

Dans le discours officiel universel, il est toujours fait mention de « l’intérêt du pays ». C’est une fiction, l’intérêt général n’existe pas, seulement celui du plus grand nombre. Et l’inégalité sociale croissante n’est pas une conséquence de la « crise », elle en est la cause première. C’est pourquoi les politiques d’austérité à sens unique sont vouées à l’échec.

 

Or, chaque jour apporte quelque information qui dément le discours sur « l’intérêt général ». Les 500 plus grandes entreprises américaines ont fait de jolis bénéfices en 2011, et les cent premiers  patrons des Etats-Unis se sont partagés deux milliards de dollars d’émoluments. Mais la banque JP Morgan vient de perdre à peu près autant à la suite de ses spéculations hasardeuses. Les banksters n’ont « rien compris, rien appris » depuis 2008. La banque d’affaires Goldman Sachs, celle qui a aidé à « arranger » les comptes grecs, fonctionne comme une société secrète.

 

 Se  sachant « too big to fail », ce monde de la haute finance n’a rien à craindre d’un personnel politique apeuré, au sein duquel d’ailleurs la plupart sont d’autant moins enclins à légiférer et à réguler que leurs propres intérêts patrimoniaux sont en jeu. Cela s’appelle des intérêts de classe. En Grande Bretagne, le gouvernement Cameron a réduit les impôts des plus fortunés.

 

 Chez nous, Dexia fournit un exemple type de ce qu’a été l’aventurisme financier de tant de brillants gestionnaires. « Ce n’est pas nous, ce sont nos prédécesseurs » peuvent se défendre les Mariani et les Dehaene. Le holding n’en a pas moins été conduit sur les rochers. La collectivité paiera, d’une manière ou d’une autre.

 

« Le Soir » du 11 mai apprend à son lectorat que « L’impôt des sociétés a diminué de moitié en une décennie ». Alors que les bénéfices imposables ont presque doublé entre 2001 et 2009, la part perçue par le fisc est moindre. Sans effets heureux sur l’emploi, tout au contraire.

 

Nous vivons donc  toujours sous le règne de l’argent fou. Mais des idées nouvelles, un projet nouveau, surgissent des profondeurs de la gauche, font leur apparition dans les programmes.

 

Comme il y a un salaire minimum, il faut des rémunérations maximales. Dans une entreprise, l’écart entre la rémunération la plus basse et la plus haute ne devrait pas excéder le rapport de 1 à 20, et on serait encore très loin de normes socialistes ! Ce qui est possible dans les entreprises publiques ne l’est pas dans le vaste secteur privé : là, c’est par le biais de la fiscalité que doit s’opérer la redistribution sociale…

 

Les programmes de la gauche française, PS et FG, prévoient la séparation des banques d’affaires et des banques de dépôt, qui aurait du s’imposer partout dès 2008, l’interdiction des stocks options et la réglementation des bonus.

 

Il faut cerner le monde de la haute finance spéculative, l’isoler, le dénoncer, non à travers des individus, bien qu’il y ait des cas vraiment scandaleux, mais en tant que système parasitaire. Et il est vain de parler de morale, de civisme, d’humanisme, sans aborder de face le rapport à l’argent. Là est « l’austérité » bien comprise !

 

Ces lignes sont écrites alors que la zone euro est à nouveau dans la tourmente, activée par le nationalisme monétaire allemand.  

 

 

Robert Falony.

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 19:58

L’éditorial du journal financier belge « l’Echo » du 15 mai est révélateur des intentions des « marchés ». Intitulé « Démocratie ennemie d’elle-même », l’éditorial de M. Serge Quoidbach, rédacteur en chef affirme : « Quelle que soit l’issue de la crise politique, le choix du peuple grec sera bafoué. On assiste ici à la limite du jeu démocratique. A moins de choisir une autodestruction magistrale, Grecs et Européens doivent pour un temps mettre ce droit des peuples entre parenthèse et assouplir leurs exigences respectives ». Dans le même journal, Maria Fekter, ministre autrichienne de l'Intérieur déclare : « La Grèce devrait refaire une demande d’adhésion à l’UE. Nous y regarderons à deux fois... ».

 

 

 

maria_fekter.png

Maria Fekter ferait bien de ne pas oublier que l'Autriche

est entrée dans l'Union européenne sans avoir été dénazifiée...

 

 

 

Le masque – du moins ce qu’il en restait – est tombé : on connaît les réelles intentions des maîtres des « marchés ». Les peuples doivent subir bon gré mal gré les mesures d’austérité et de démantèlement de l’Etat social, leur expression compte pour du beurre et le politique doit s’effacer devant le financier.

 

 

Déjà, l’Italie est dirigée par un gouvernement de techniciens qui n’a aucune légitimité démocratique, qui prend des mesures antidémocratiques, sans que le citoyen italien ait un quelconque recours, sans que le Parlement puisse s’opposer. Souvenons-nous que le Danemark et l’Irlande ont dû « recommencer » leur référendum sur le Traité de Maastricht. Depuis que l’Europe est dominée par les lobbies bancaires, sa dérive antidémocratique est évidente. Or, on entend peu de responsables politiques dénoncer cette tendance dangereuse. Les seuls qui se permettent la moindre objection sont traités de ringards, d’anti-européens, de nationalistes et – injure suprême – de populistes !

 

 

Solidarité interdite

 

 

Mettre « entre parenthèses » la démocratie revient à la démolir. La démocratie est une substance qui a la propriété de se dissoudre quand on la met entre parenthèses. Dans la mécanique totalitaire qui se dessine, il n’y a plus de place pour la solidarité. Qu’il s’agisse de la solidarité interne comme la sécurité sociale ou de la solidarité externe telle que l’aide à un pays en difficulté. Dès le traité de Maastricht, cette solidarité a été même interdite ! C’est d’ailleurs la cause principale du blocage de cette crise de la dette souveraine : la Banque centrale européenne comme les Etats ne peuvent pas aider un autre Etat à se renflouer. Pire, le sommet de la pyramide européenne, sous la pression du lobby bancaire, contraint ces mêmes Etats – aujourd’hui la Grèce et demain les autres – à adopter des mesures d’austérité qui les empêchent de s’en sortir !

 

 

On en arrive à une absurdité : on savait que les comptes de la Grèce avaient été trafiqués avec l’aide de Goldman Sachs dont sont issus Mario Monti, le chef non élu du gouvernement italien et Mario Draghi, directeur général de la BCE. La crise de la dette grecque éclate. L’Union européenne refuse d’aider la Grèce si elle ne se redresse pas elle-même. C’est comme si on demandait à un malade de guérir avant qu’on de le soigne !

 

 

 

monti_draghi.jpg

Mario Monti et Mario Draghi : Goldman Sachs crée des liens...

 

 

Nous avons reproduit sur ce blog le 7 mai 2010 (http://uranopole.over-blog.com/article-euro-d-autres-confirment-49992760.html), l’analyse de M. Philippe Villin, banquier d’affaires et ancien directeur du Figaro, donc un homme de droite qui n’est pas un de ces « excités ignares de gauche ». Il écrivait : « Aucun médecin ne fait jamais maigrir en quelques semaines un patient de 100 kilos dont le poids objectif est de 60 kilos, surtout après l’avoir laissé grossir pendant des années sous sa surveillance comme Monsieur Trichet et sa B.C.E. ont laissé les déséquilibres et les déficits prospérer. Un tel médecin tuerait son malade à moins que le médecin ne le tue avant... Les pauvres Grecs sont pour moi comme des cobayes dans un laboratoire qui subissent la médecine Trichet-Merkel à forte dose. J’espère que les politiques comprendront en voyant ces malheureux cobayes exploser ce qui se passerait s’ils imposaient cette médecine au Portugal, à l’Espagne, à l’Italie…. et pourquoi pas à la France.

 

 

Si les politiques voulaient sauver l’Euro - je doute pour ma part que ce soit une bonne solution car son échec est patent et seule la remise à niveau de la compétitivité par un niveau de dévaluation adéquat dans chaque pays me paraît fonctionner- il faudrait à tout le moins annoncer d’urgence l’abandon du pacte de stabilité. Madame Merkel veut le durcir ! Il faut, évidemment, faire l’inverse ! A l’instar de ce qui est demandé à la Réserve fédérale américaine, il faut fixer à la B.C.E. de nouveaux objectifs privilégiant la croissance sur la lutte contre l’inflation. Il faut accélérer les réformes structurelles, mais en se donnant 10 à 15 ans pour ramener les déficits des finances publiques à un niveau probablement un peu supérieurs à ceux de Maastricht. (…) Si l’Allemagne est européenne, il faut enfin qu’elle baisse très fortement ses impôts pour mettre son déficit au niveau moyen de la zone européenne. Alors seulement, on pourrait espérer un répit permettant peut-être de reconsidérer l’ensemble du projet européen, débouchant sur une zone intégrée politiquement et économiquement et qui aurait sa monnaie unique. Mais elle serait assurément fort différente de la zone euro actuelle tant dans son périmètre que dans son fonctionnement. »

 

 

Un scénario catastrophe

 

 

Il n’y a rien à ajouter à cette analyse exprimée il y a deux années et toujours pertinente, sinon que la Grèce a été mise sous tutelle, qu’il lui est impossible de faire les efforts qui lui sont imposés, ce qui, bien entendu, a eu pour conséquence un rejet majoritaire de cette politique par la population grecque.

 

 

Les élections ont signifié le rejet des deux grands partis qui dirigeaient alternativement la Grèce depuis la chute des colonels en 1974, les conservateurs et les sociaux-démocrates du PASOK, au profit de Syriza, une gauche radicale à la Mélenchon dirigée par un jeune leader très populaire, Alexis Tsipras, et malheureusement d’un parti nazi qui a obtenu 6,9 % des voix. Un accord de gouvernement entre les partis traditionnels et Syriza n’a pas été possible et de nouvelles élections sont décidées. On prévoit un succès considérable pour Syriza.

 

 

alexis-tsipras-grece.jpg

Alexis Tsipras de plus en plus populaire,

pourrait être incontournable. (Reuter)

 

 

Conséquence : des menaces de plus en plus claires sont exprimées à l’égard de la Grèce : si vous ne tenez pas vos engagements – ou plutôt si vous ne vous pliez pas à notre diktat – vous serez exclu de l’Euro, voire même de l’Union européenne ! Wolfgange Schäuble, le ministre allemand des finances, Jose Manuel Barroso, le président de la Commission européenne et même Luc Coene, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, évoquent clairement le retour de la Grèce à la drachme. Du jamais vu depuis la fondation de l’Europe en 1957 ! L’exclusion de la Grèce de la monnaie unique signifierait son expulsion de l’Union européenne sans compter le risque d’un effet domino avec le même problème pour l’Italie, l’Espagne et le Portugal ! En plus, le FMI déclenche la panique en bloquant son aide à la Grèce, sans compter l’agence de notation Fitch qui met son grain de sel en dégradant la note grecque Résultat : les citoyens grecs se précipitent dans les banques pour retirer leurs économies en Euros.

 

 

Luc_Coene.jpg

Luc Coene (Banque nationale de Belgique) joue

dans la cour des grands et menace la Grèce.

 

 

En outre, un pacte budgétaire qui suit le mécanisme européen de stabilité doit être ratifié par les Etats de l’Eurozone. Ce pacte contraindrait les Etats-membres à résorber leurs déficits et à présenter à terme des budgets en boni. Une nouvelle donne politique s’ajoute avec l’élection de François Hollande à la présidence de la République française. Celui-ci cherche manifestement à calmer le jeu en renégociant le pacte budgétaire, son ministre de l’économie, Pierre Moscovici, a même menacé de ne pas ratifier le pacte si les négociations ne sont pas lancées.

 

 

Si ce scénario catastrophe se réalise, on risque d’assister à une division de l’Europe entre une zone Nord « riche » et une zone Sud « pauvre ». Et même dans la zone « Nord », il y aurait de plus riches que d’autres. Ainsi, les Pays Bas qui, pourtant, affichaient la plus grande sévérité à l’égard de la Grèce, pourraient avoir difficile à suivre le train conduit par les Allemands.

 

 

Si une autre orientation n’est pas prise, celle proposée depuis des mois par les néo-keynésiens comme Stiglitz, Krugman, Villin, De Grauwe, les « économistes atterrés » pour ne citer que ceux-là, ce sera tout simplement la fin de l’Europe qui aura perdu cette guerre économique sans merci au profit d’un système bancaire qui mettra le monde sous sa coupe.

 

 

francois_hollande06.png

François Hollande représente un espoir réel.

 

 

L’espoir vient d’abord de François Hollande. On verra s’il parviendra à inverser la vapeur. Il semble en avoir la volonté, mais parviendra-t-il à disposer des moyens ? L’avenir nous le dira très vite. L’espoir vient aussi d’une gauche radicale et démocratique qui commence à s’étendre en Europe. Mélenchon en France et Tsipras en Grèce feront sans doute des émules. En tout cas, ils servent d’aiguillon pour vaincre la timidité d’une social-démocratie qui semble tout doucement retrouver la voie du social.

 

 

L’enjeu : c’est la démocratie, c’est l’égalité, c’est la solidarité, c’est la liberté. Cela vaut la peine, non ?

 

 

 

Pierre Verhas

Partager cet article
Repost0
11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 21:49

Les élections communales d’octobre 2012 auront donc un fort impact -dit-on de tous les côtés- sur le gouvernement fédéral des six partis, péniblement formé à la fin de 2011. A vrai dire, ceci n’a rien de nouveau dans l’histoire politique belge.

 

Les élections communales de 1857, de 1911, de 1932, de 1952, de 1970, de 1976, entre autres, ont eu des répercussions sur la vie des ministères de l’époque, jusqu’à hâter leur fin. Bien entendu, les forces centrifuges étaient moindres qu’aujourd’hui…

 

Outre l’aspect communautaire (la montée de la NVA), la droite libérale peut être tentée par un coup de force contre l’index, avec le précédent de la sortie opérée par l’Open VLD sous Leterme ; histoire cette fois de changer le programme de base de la coalition ?

 

Mais par leur nature, les « communales » se mesurent mal aux élections législatives. Listes du bourgmestre, ou dites d’intérêts communaux, ne sont pas totalisables avec les listes politiques classiques. Sauf, dans une certaine mesure, pour les grandes villes.

 

Le cas d’Anvers

 

 Et c’est sur ces grandes villes que se concentre l’intérêt : d’abord Anvers, où le nationalisme flamand va tenter un grand coup avec à sa tête Bart De Wever. La NVA est créditée d’environ 43% des suffrages, selon un sondage en ce début de mai. Si elle s’emparait de cette métropole, cela aurait un retentissement dans toute l’Europe.

 

Face à cette menace, SPA et CD&V font front ensemble, tandis que l’Open VLD joue en solo.

 

Bruxelles : MR et FDF

 

 Dans les communes bruxelloise, la cassure survenue entre le FDF et les libéraux du MR permet à Olivier Maingain de titiller un MR qui a, selon lui, « abandonné » les francophones en acceptant la scission de BHV. Le coup est plutôt réussi à Schaerbeek où le bourgmestre FDF Clerfayt a débauché nombre de libéraux et opère un vaste rassemblement, avec le concours d’Ecolo.

 

A Charleroi, avec ou sans Paul Magnette, le « vieux » PS est assuré de conserver l’accès principal au pouvoir municipal, après la récente exécution en interne de Paul Ficheroulle.

 

Loin de l’idéologie

 

Car la politique communale est bien ce qu’il y a de plus éloigné de l’idéologie ! Il n’y a que des alliances opportunistes, des dissidences locales, des intérêts personnels qui tissent une carrière. On a beau célébrer, sur le papier, le niveau municipal comme étant la plus proche du citoyen - c’est vrai, mais d’abord dans le sens clientéliste – il est aussi le plus pollué par des pratiques qui n’ont qu’un lointain rapport avec la démocratie. Combien de candidats jouant les utilités sur une liste n’y figurent que comme affiliés d’un clan, de par leur fonction professionnelle en particulier ?

 

On n’imagine donc pas le PS menant une campagne d’ensemble sous le signe d’une opposition frontale au libéralisme économique –au MR- lequel sera en maints endroits le partenaire plus ou moins obligé de demain. On ne l’imagine même pas affichant une préférence généralisée pour la formule de l’Olivier, l’alliance avec le CDH et Ecolo, laquelle se maintient tant bien que mal au niveau régional…

 

Confusion des rôles

 

Phénomène contemporain, les carrières politiques longues, façon Martens, sont devenues improbables. L’instabilité ambiante amène les dirigeants à privilégier un ancrage local, à se ménager une base arrière. Dans un monde politique décrié, les bourgmestres trouvent relativement grâce aux yeux de la population. Et comme il faut « faire des voix », rien de tel qu’une « locomotive » pour assurer le succès d’une liste.

Il est cependant malsain que des gens soient élus triomphalement alors qu’ils n’ont pas l’intention d’exercer leur mandat. (Ceci vaut aussi pour les élections européennes). Confusion des rôles, jeu des chaises musicales : tout ceci relève de pratiques qu’une gauche soucieuse d’éthique se doit de déplorer.

 

Jean Lafont

 

 

     

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de osons le socialisme
  • : Blog de gauche d'analyse et de débat sur l'actualité et l'avenir du socialisme en Belgique et dans le Monde. Blog ouvert à tous pour un débat critique et courtois
  • Contact

Recherche

Liens