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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 13:59

L’affaire Coca-Cola (18.11.11)


Les Jeunes CSC t’invitent à une soirée projection-débat autour du film documentaire « L’affaire Coca-Cola », qui sera pour l’occasion projeté pour la première fois à destination du public en Belgique le mardi 29 novembre 2011 à partir de 18h30 à la CSC-Bruxelles, 19 rue Pletinckx à 1000 Bruxelles.

Après avoir pris connaissance de la situation catastrophique des syndicalistes colombiens travaillant directement ou indirectement pour Coca-Cola, nous t’inviterons à réagir à la question « Le profit à quel prix ? ».

Et pour alimenter la réflexion, débattre avec nous, écouter nos commentaires et répondre à nos questions, nous avons invité:

JACQUES DEBATTY, président du MOC et vice-président du CNCD 11.11.11.,

LIGIA URIBE, syndicaliste colombienne et fondatrice d’ARLAC,

et CORENTIN DE SALLE, directeur de l’Atlantis Institute et assistant à l’ULB.

Le débat sera présenté et modéré par Yannick Mercier et Nawal Uariachi, des Jeunes CSC.

Des sandwichs et des boissons seront prévus pendant la projection-débat.

 

Qatar : pas de Coupe du Monde sans respect des droits des travailleurs (18.11.11)


Bruxelles, le 17 novembre 2011 (CSI EnLigne) : la CSI, l’Internationale du Bâtiment et du Bois et le syndicat suisse Unia, ont aujourd’hui rencontré Jérôme Valcke, Secrétaire général de la FIFA, au siège de l’instance internationale. Cette réunion avait pour objectif de lui signifier que si le Qatar ne respecte pas le droit du travail, le mouvement syndical international ferait campagne contre la tenue de la Coupe du Monde 2022 dans le pays.

Sharan Burrow, Secrétaire général de la CSI, a déclaré que sa confédération avait clairement indiqué à la FIFA que le mouvement syndical international « n’accepterait pas que les droits des ouvriers construisant les stades soient bafoués ».
« Nous avons transmis ce message à la FIFA et cette réunion a été constructive. Dans les mois à venir, nous collaborerons étroitement avec la FIFA et tenterons de rencontrer les pouvoirs publics qataris afin de déterminer dans quelle mesure ils envisagent de respecter les législations en matière de droit du travail et d’emploi décent. Nous avons aussi convenu de nous réunir afin d’envisager l’inclusion du respect du droit du travail dans les critères de sélection des futurs pays organisateurs de la Coupe du Monde. »

« Au Qatar, le droit du travail des travailleurs migrants n’est pas respecté, les salaires sont particulièrement bas et les risques en termes de santé et de sécurité sont extrêmes. Le Qatar cherche à se faire accepter par les gouvernements mondiaux mais refuse de reconnaître la manière dont il traite les travailleurs migrants, » a déclaré Sharan Burrow.

L’IBB, qui représente les travailleurs du secteur du bâtiment, est particulièrement préoccupée par l’exploitation des travailleurs œuvrant à la construction des stades qataris. Dans le cadre de sa candidature à l’organisation de la Coupe du Monde, le Qatar s’était engagé à construire neufs stades et à en rénover trois autres en seulement dix ans.

Ensemble, la CSI et l’IBB exhortent les pouvoirs publics qataris à respecter les normes du travail de l’OIT.

« La balle est maintenant dans le camp des pouvoirs publics qataris, il ne tient qu’à eux d’instaurer et de respecter les droits des travailleurs.

Quel que soit leur pays, les travailleurs ont droit à la dignité et au respect des Gouvernements et des entreprises. Si la nation qatarie, par ailleurs extrêmement riche, souhaite organiser cet évènement international de premier plan, les travailleurs doivent être traités de manière civilisée, » a-t-elle déclaré.

La délégation a exprimé son inquiétude quant aux conditions de travail des ouvriers qui s’affairent dans les stades brésiliens où se tiendra la Coupe du Monde 2014. Elle a, par ailleurs, averti la FIFA que le mouvement syndical continuerait de faire pression à l’échelle nationale et internationale pour que des améliorations soient apportées.

Lire la Vision syndicale « Golfe : la face honteuse du miracle » : http://www.ituc-csi.org/golfe-la-face-honteuse-du-miracle,9361.html?lang=fr

Voir des photos de Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, et de militants devant le siège de la FIFA à Zurich sur Facebook.
http://www.facebook.com/media/set/?set=s.197946110285297&type=1

La CSI représente 175 millions de travailleurs au sein de 308 organisations affiliées nationales dans 153 pays et territoires.
Site Internet : http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

L’OIT condamne le non-respect des droits des travailleurs par la junte fidjienne (21.11.11)


Bruxelles, le 21 novembre 2011 (CSI EnLigne) : l’Organisation Internationale du Travail des Nations-Unies a vivement condamné la junte militaire fidjienne qui bafoue les droits des travailleurs. Le Comité de la Liberté Syndicale de l’OIT y a décrit la situation comme « extrêmement préoccupante » et nécessitant d’urgence une attention particulière. Cette décision fait suite aux arrestations de Daniel Urai, Président de la centrale syndicale nationale, FTUC, le 29 octobre et de Felix Anthony, Secrétaire général de l’organisation, le 5 novembre. Des représentants des travailleurs ont eux été victimes de harcèlement, d’intimidation et de violences physiques.

« Le régime militaire au pouvoir aux Fidji est en train de transformer le pays en une véritable dictature et semble déterminé à détruire les syndicats dans le cadre de sa stratégie visant à mater la contestation et à empêcher la société civile de s’exprimer », a déclaré Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI. « Ce régime doit se détourner de ce chemin destructeur et permettre un retour de la démocratie aux Fidji. »

Les arrestations d’Urai et d’Anthony et leur interdiction de voyager surviennent dans le cadre de la récente promulgation d’un « décret relatif aux services essentiels » qui abolit le droit à la représentation syndicale pour une grande partie de la main-d’œuvre fidjienne. Ce décret, écrit pour le régime militaire par un cabinet d’avocats américain, abolit les droits aux négociations collectives de nombreux travailleurs, impose de lourdes restrictions aux personnes occupant des fonctions syndicales et supprime le droit de grève et le salaire minimum dans l’ensemble des secteurs de son champ d’application.

« La CSI et ses partenaires syndicaux internationaux vont redoubler d’efforts pour lutter contre la junte militaire fidjienne dont l’objectif est l’abolition des droits des travailleurs et appellent tous les gouvernements à faire pression sur ce régime militaire, » a déclaré Sharan Burrow.

Le Conseil australien des syndicats (ACTU) et l’organisation patronale nationale, ACCI, ont ensemble vivement condamné les actes de la junte militaire tout comme les représentants syndicaux, lors de la réunion du Conseil d’administration de l’OIT qui s’est tenue ce week-end, par l’intermédiaire de son Groupe des Travailleurs http://www.ituc-csi.org/ilo-workers-group-statement-on.html .

La CSI représente 175 millions de travailleurs au sein de 308 organisations affiliées nationales dans 153 pays et territoires.

Site Internet : http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

Opinie – Grenzen aan de groei, 40 jaar later (22.11.11)


Volgende week is Dennis Meadows, auteur van het befaamde rapport Limits to Growth uit 1972, te gast in België. Een unieke gelegenheid om, veertig jaar later, na te gaan wat de relevantie is van dit zogenaamde rapport aan de Club van Rome.

Voor de opmaak van dit rapport werd voor de eerste keer gebruik gemaakt van een dynamisch computermodel, het Wereld3 model.
Hierbij werd de impact onderzocht van dé drijvende kracht achter de ontwikkeling van de moderne samenleving: exponentiële groei. Hiermee wordt een groei bedoeld die constant met hetzelfde percentage toeneemt. Wat dit betekent maakt de legende over de uitvinding van het schaakbord duidelijk. De uitvinder mocht van de koning zijn beloning zelf kiezen. Hij vroeg om op het eerste veld 1 rijstkorrel te leggen, 2 op het tweede veld, 4 op het derde veld, 8 op het vierde, en zo maar telkens het dubbele op het volgende veld. Volgens het verhaal was de koning aanvankelijk beledigd omwille de bescheiden vergoeding die de wijze vroeg, tot dat rekenmeesters aan het hof hadden uitgerekend over hoeveel rijstkorrels het ging. In totaal meer dan 18 triljoen: vele malen meer dan de hele wereldproductie bij elkaar. Iedereen ziet logisch in dat exponentiële groei op een eindige planeet niet mogelijk is. Nochtans is dit net wat op vele zaken de voorbije decennia is gebeurd, zoals bij de bevolkingsgroei, de economische productie, het gebruik van grondstoffen en de uitstoot van vervuilende stoffen.

Het Wereld3 model liet aan de hand van verschillende scenario’s zien hoe de interactie van bevolkingsgroei en het gebruik van natuurlijke hulpbronnen grenzen stelt aan de industriële groei. Een idee dat in 1972 zowel behoorlijk nieuw als controversieel was! Het rapport stelde echter ook dat in die tijd bevolking en economie zich nog binnen de draagkracht van de planeet bevonden. Er was nog ruimte voor een zekere groei, terwijl de transitie naar een groene economie kon worden voorbereid. Dit was in 1992 niet langer het geval. Bij de 20ste verjaardag van het rapport publiceerden de auteurs de update Beyond the Limits. Het rapport toonde duidelijk dat we op vele terreinen waren doorgeschoten voorbij duurzame grenzen, dat het menselijk beslag op de aarde haar absorptiecapaciteit overschreden had en dat grondstoffen uitgeput dreigden te raken.

De vraag is natuurlijk, als dit allemaal juist is, waarom er geen rekening mee is gehouden. De verklaring is waarschijnlijk dat het ging om een stevige ‘inconvienent truth’. Het rapport is
door de decennia heen, onder meer door de klimaatscepticus Lomborg, fout geciteerd om het zo te kunnen ridiculiseren. Zo zou het rapport zogezegd voorspellen dat de olievoorraden uitgeput zouden zijn tegen 1992 of dat het economisch systeem zou crashen tegen het einde van de 20ste eeuw.
Maar dit is blijkbaar een constante: veel critici hebben niet de moeite gedaan om het rapport grondig te lezen. In realiteit voorspellen alle scenario’s in het originele rapport een economische groei tot 2000, en komt het standaard scenario (zonder wijziging van het beleid) uit bij een ecologische en economische crash rond 2050.

Een grondige studie van Graham Turner uit 2008 toont duidelijk dat de reële gegevens voor de periode 1970-2000 het standaard scenario in grote mate bevestigen.
En dit zowel op het vlak van bevolkingsgroei, industriële productie als vervuilingsgraad en de impact hiervan. In feite voorspelde het rapport uit 1972 al wat het IPCC sinds enkele jaren stelt over de klimaatwijziging: bij ongewijzigd beleid gaan we nog voor 2050 een donkere toekomst tegemoet. Of in cijfers: het rapport voorzag in 1972 een stijging van de CO2 concentratie van 320 ppm in 1970 tot 380 ppm in 2000; in de realiteit bedroeg de concentratie in 2000 369 ppm. Turner besluit dat de historische gegevens het World3 model valideren en de waarschijnlijkheid benadrukken dat het mondiale systeem zich gedraagt zoals in het standaard scenario voorzien. Bovendien vertonen de algemene trends en interacties in dit scenario grote overeenkomst met de actuele ecologische en economische spanningsvelden,zoals piek olie, klimaatwijziging en voedselproductie.

Veertig jaar na de publicatie van het oorspronkelijke rapport bevinden we ons dus niet meer in een veilige zone. Zowel wat betreft grondstoffengebruik als vervuilende uitstoot zitten we ver voorbij de duurzame grenzen. Dit ontkennen doen gelukkig weinigen nog, alleen weigeren we in te zien dat het ontbreken van radicale actie onze kinderen een lugubere toekomst achterlaat.

Is Dennis Meadows dan een boodschapper van onheil, een cultuurpessimist? Helemaal niet, zowel het originele rapport als de tweede update na 30 jaar geven duidelijk aan dat er een duurzaam scenario bestaat, waarbij we ons terug binnen de grenzen van de planeet aarde kunnen navigeren.
In dit scenario zijn technologische innovatie en efficiëntere productie absoluut noodzakelijk maar niet voldoende. Onze aarde kan geen negen miljard mensen dragen met het westerse productie- en consumptiemodel voor ogen. Of anders gesteld: we kunnen onze mondiale rijkdom behouden, maar deze moet wel gelijk verdeeld worden over de wereldbevolking als 9 miljard mensen recht hebben op een kwaliteitsvol leven, dan betekent dat wij bereid moeten zijn onze rijkdom te delen en te kiezen voor minder materialistische vormen van welvaart.

We moeten dus onze samenleving op alle vlakken wijzigen als we een duurzame toekomst willen voor onze kinderen. Dit is ook de boodschap van het rapport dat het Nederlandse Planbureau voor de Leefomgeving (www.pbl.nl) in 2009 uitbracht: Growing within Limits.
Het bevestigt de conclusies van e de rapporten aan de Club van Rome: de huidige trends zijn onhoudbaar en we hebben een radicale omslag nodig. Hierbij worden twee cruciale uitdagingen naar voor geschoven: een duurzame energievoorziening die klimaatwijziging vermijdt en het verzekeren van voedselveiligheid die dramatische biodiversiteitverliezen voorkomt. Om dit te realiseren moet ongeveer alles wijzigen: we spreken dan van een koolstofarme economie en duurzame levensstijlen met een veel lagere milieu-impact. Maar de grootste uitdaging die het Nederlandse Planbureau benoemt, is de creatie van de gepaste institutionele voorwaarden met een gedurfd beleid en sturende wetgeving.
Of zoals de auteurs van het originele rapport het stellen: de toekomst verzekeren is een vraag naar leiderschap, visie, ethiek en moed, eigenschappen niet van een computer model maar van mensen met hart en ziel.

Dirk Holemans, coördinator denktank Oikos

Mark Dubrulle, voorzitter Club of Rome EU Chapter
Erik Paredis, onderzoeker Centrum voor Duurzame Ontwikkeling Ugent

Deze opinie verscheen eerder in De Standaard van
21 november 2011

 

 

Réflexions - Conjuguer socialisme, écologie, pensée libertaire et objection de croissance (22.11.11)


Un petit cheminement existentiel : Il y a trente ans. J’étais socialiste. Je le suis resté. J’étais anarchiste. Je suis toujours libertaire. Je n’étais pas écologiste. Je le suis devenu. J’étais objecteur de conscience. Je suis objecteur de croissance.

Je me rattache à la tradition de la gauche au pluriel. Des gauches. Celles décrites avec finesse et complexité par Edgar Morin dans son dernier livre « Ma gauche ». Des sources multiples pour des valeurs communes. L’espérance d’un autre monde. Convivial et solidaire. Fraternel et coopératif. Prospère dans la simplicité.

Il y a d’abord un modeste parcours intellectuel.

Pour ma part socialiste, je me suis immergé dès l’adolescence dans l’implacable logique de Karl Marx, les fantaisies jouissives de Charles Fourier ou les superbes critiques du capitalisme d’Antonio Gramsci et de Rosa Luxemburg.

Pour ma part anarchiste, une oreille sur Léo Ferré, j’ai dévoré la série « Ni Dieu ni maître » de Daniel Guérin, la biographie flamboyante de Michel Bakounine ou les analyses pointues sur le mouvement du 22 mars.

Mon prisme écologiste est venu plus tard. Un vague souvenir du rapport du Club de Rome, de La gueule ouverte ou du Sauvage. La candidature de René Dumont. Puis, lentement, je me suis plongé dans les œuvres d’André Gorz et de Edgar Morin. Ecologie et politique. Introduction à une politique de l’homme. Et j’ai poursuivi au travers des réflexions de Dominique Bourg, d’Hervé Kempf, de Jean-Pierre Dupuy, de Michel Serres,…

Puis beaucoup plus récemment, en cheminant avec Epicure dans son rapport à la nature, en conversant avec des amis alternatifs, en m’interrogeant sur le sens de mon existence, j’ai découvert Nicholas Georgescu-Roegen, Christian Arnsperger, Tim Jackson, Paul Ariès, Serge Latouche, la revue Entropia… Un autre paradigme de civilisation, aux contours encore mal définis, s’ébauche inexorablement. De plus en plus loin des dogmes de la pensée dominante, celle de l’alliance sacrée du progrès, de la science et de la technique, celle du culte de la croissance et de la consommation, incapable de penser la finitude tant de l’homme que de la biosphère.

J’ai toute conscience du caractère à la fois contradictoire et complémentaire de mes nourritures intellectuelles. Je me situe dans un cheminement, allergique aux slogans et aux certitudes définitives, hostile à tout impératif catégorique, pourtant omniprésent dans l’économisation généralisée de la pensée et de la gestion du monde. « Etre de son époque, c’est savoir la détester » écrivait Philippe Murray.
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* *
Il y a ensuite les références de l’histoire, l’imaginaire de l’événement, l’admiration du courage de certains, l’émotion et la déception face à d’autres. Indignations et émerveillements.

Mon engagement politique, jusque dans ses soubassements inconscients, a été irrigué par les assassinats de Jean Jaurès, de Salvadore Allende ou de Olof Palme, par l’écrasement de la Commune de Paris, des marins de Cronstadt ou des spartakistes dans les rues de Berlin. Par les horreurs du Goulag, de la révolution culturelle, du napalm au Vietnam et par les crématoires à Auschwitz.

Par l’espérance aussi, souvent vite désenchantée, de l’autogestion yougoslave, des mouvements de libération nationale, de mai 1981, par la révolte des damnés de la terre, par les poings levés de tous ceux qui refusent l’ordre marchand du monde et les inégalités abyssales qu’il entraîne. Par tous ces mouvements de solidarité populaire, aux côtés des sans terre ou des sans-papiers, qui luttent au jour le jour, chez nous comme au-delà des sables et des mers, contre l’hégémonie du libre marché dont la main de plus en plus visible étend son ombre sur la planète entière.

Comme parlementaire, pendant un peu moins de dix ans, j’ai eu la chance exceptionnelle de témoigner et de dénoncer, certes infime goutte d’eau dans un océan de souffrances et d’humiliations, l’oppression qui s’abat sur des hommes, sur des femmes et sur des peuples. Du mur en Palestine aux jeunes filles violées par des soldats birmans, des rescapés du génocide rwandais aux clandestins dans les rues de Bruxelles, j’ai ramené au fond de mon cœur une collection tragique des désespérances contemporaines.

Mais, j’ai pu aussi témoigner des espérances à venir, de poignants moments de solidarité, de projets généreux, de politiques de redistribution et de partage. Des maisons médicales dans les bidonvilles de Caracas aux défenseurs de minorités ethniques en Colombie, des militants de la solidarité en Côte d’Ivoire aux projets de simplicité volontaire en Europe, j’ai aussi ramené des bribes d’espoir, des failles dans la logique des puissants, des alternatives à la compétitivité généralisée.

Il y a eu le travail de proposition, au Sénat puis à la Chambre des Représentants. Neuf années de débats parfois stériles, de rencontres amicales, d’auditions de gens passionnants, de soutiens parfois délicats à la majorité gouvernementale, d’initiatives législatives oscillant entre le cosmétique, le superficiel, le rêve ou l’utopie. Le développement durable dans la Constitution belge : pas sûr que je refasse l’exercice. La limitation de la publicité pour les voitures les plus polluantes : une évidence, même sur l’écume des problématiques, mais qui n’a jamais trouvé de majorité…
*
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Il y a enfin ce cheminement parmi les fondements et les valeurs qui m’animent. Un souci permanent, aussi lointain en soit l’aboutissement, de désirs éthiques et de désirs critiques. Une volonté de vivre au plus près de ce que l’on pense. De réconcilier le discours et sa mise en œuvre. De ne s’inféoder à aucune norme et à aucun dogme, ni céleste ni terrestre, de devenir ce que l’on est. Par un autre rapport à la nature, aux autres et à soi-même.

Depuis plus de trente ans, j’ai la conviction que les valeurs du socialisme représentent une part de l’honneur du genre humain. La redistribution, la fraternité, l’égalité, le partage, la convivialité, le respect inconditionnel de l’autre, me paraissent d’une actualité criante face aux scandaleux écarts de richesse, pour reprendre les extrêmes, entre le PDG d’une multinationale et une femme africaine.

Bien évidemment, en Europe et parfois ailleurs, au cours de sa longue histoire, le mouvement ouvrier a conquis des droits fondamentaux pour tendre vers cette égalité d’une société réconciliée avec elle-même. La sécurité sociale, la progressivité de l’impôt, les avancées de l’Etat providence en témoignent. Mais, en même temps, les disparités se creusent entre le Nord et le Sud et au sein même des pays industrialisés entre les plus riches et les plus pauvres. Les valeurs du socialisme ont l’avenir devant elles.

Parallèlement, ma composante libertaire est restée vivace. Le refus des sentences péremptoires et des mots d’ordre mobilisateurs, la fuite, parfois lâche, face aux hiérarchies qui normalisent et face à la bienséance convenue de l’autosatisfaction, me conduisent vers un état d’éveil permanent, à une interrogation continue, à être un éternel étudiant jamais rassasié par les explications définitives ou les transcendances apaisantes.

Au fil du chemin, la question écologique s’est imposée. L’ampleur de l’enjeu, véritablement historique, oblige à considérer la préservation des écosystèmes, donc de la vie même, comme la priorité absolue de toute politique responsable. Il devient impensable de soumettre les questions sociale et environnementale à l’économie, comme c’est le cas aujourd’hui, si l’on veut un avenir pour les générations futures. D’ailleurs, les premiers effets des bouleversements du climat et de la perte de la biodiversité s’exercent sur les populations les plus fragiles. Le défi social est totalement lié au défi environnemental.

Mais plus encore. Sauf à croire béatement aux vertus des sciences et des techniques - c’est le socle du capitalisme vert, au nom d’un optimisme naïf et d’une croyance immémoriale dans la marche du progrès - l’état de la biosphère nécessite une transmutation des valeurs et une alternative politique radicale. La contradiction entre les limites de notre système planétaire et la foi en une croissance infinie, fondement dominant pour « sortir » de la crise, impose de modifier notre logiciel mental et d’inventer un autre paradigme de développement. C’est, pour moi, le sens même de l’objection de croissance.

Il faut alors s’engouffrer dans l’entreprise de déconstruction de toute l’architecture dominante de notre modernité. Il me paraît nécessaire d’interroger les principes, les notions, les évidences et de repartir de l’innocence de l’étonnement. Une véritable démarche de philosophie. Sur la croissance, le travail, la production, la consommation, la vitesse, la mondialisation, l’immédiateté, la participation, le rapport à l’animal, à l’étranger, à la nature, aux autres et à soi. Bien des citoyens et des intellectuels, des savants et des paysans, des artisans et des philosophes se sont engagés sur ces sentiers captivants d’une pensée et d’une action nouvelle. Bien humblement, à ma toute petite échelle, je me sens l’un deux.

La tâche est immense. Refonder son lien avec la nature après la Bible et Descartes, après Adam Smith et Karl Marx, pour renouer et réanimer ces tentatives d’harmonie avec le cosmos propre à la Grèce antique. Retisser le lien social après la planification bureaucratique et le règne sans partage de l’atomisation capitaliste pour recréer une économie localisée, d’usage et solidaire. Redéfinir le sens de la vie, le bonheur sans transcendance, sans que la consommation, la mode, la publicité, le travail n’écrasent définitivement la simplicité, la sobriété, la flânerie, la lenteur, la contemplation, le silence. Se réincarner en soi-même pour ne pas perdre sa très courte vie dans les objets, le spectacle, les honneurs, la course. Redéfinir un programme de changement social par une décroissance sélective et solidaire chez nous, par une croissance du bien-être des miséreux de la planète. Promouvoir une croissance sans fin du sensible, des cultures, du spirituel, de l’esprit, de l’esthétique… je m’arrête là.

« Toute l’idée de la mer est dans une goutte d’eau »
Baruch de Spinoza.

Juillet 2010

Jean Cornil
Ancien Sénateur et ancien Député du Parti Socialiste en Belgique.

 

 

Opinie – Vlaanderen, sluit je aan bij de klimaatprogressieve landen (22.11.11)


Hoe vaak
kan je zeggen dat het vijf voor twaalf is? Twee jaar geleden waren de verwachtingen voor de klimaattop in Kopenhagen hoog gespannen, maar niet ingelost. Verleden jaar was de top in het Mexicaanse Cancun bij voorbaat een flop; toch werden enkele algemene doelstellingen overeengekomen om de klimaatverandering tegen te gaan.

En binnen enkele weken is het opnieuw zover: 192 landen verzamelen in het Zuid-Afrikaanse Durban om te onderhandelen over een wereldwijd bindend akkoord om de uitstoot van broeikasgassen terug te dringen. Het Internationaal Energieagentschap waarschuwt intussen dat we op weg zijn naar een temperatuurstijging van gemiddeld 3,5 graden Celsius tegen eind deze eeuw. Ter vergelijking: een stijging van twee graden wordt als de absolute grens beschouwd om zeer ernstige klimaatgevolgen te vermijden.

Is het dan opnieuw vijf voor twaalf? Het is ondertussen tien over twaalf. De klimaatverandering is immers bezig en veroorzaakt wereldwijd heel wat problemen. VN-secretaris-generaal Ban Ki-moon verwoordde het enkele maanden geleden als volgt: “Natuurrampen komen steeds vaker voor en worden steeds zwaarder, zowel in de rijke als de arme landen. Ze vernielen leven, infrastructuur, instellingen en ze putten begrotingen uit. Het is een bedreiging voor de internationale vrede en veiligheid.” We zullen dus zowel een verdere opwarming moeten bestrijden als ons aanpassen aan het reeds gewijzigde klimaat.

De tijd dringt verder en internationaal wordt gehoopt op een bindend klimaatakkoord voor eind dit jaar. Maar het overleg zit muurvast. VS-president Obama mag dan progressiever zijn dan zijn voorganger Bush, toch krijgt hij geen politiek draagvlak voor een sterk klimaatengagement in eigen land. Nochtans zijn de Verenigde Staten de grootste historische vervuiler en hebben zij de grootste verantwoordelijkheid voor de aanwezigheid van broeikasgassen in onze atmosfeer.

Maar intussen stoten groeilanden als
China, India, Brazilië en Zuid-Afrika steeds meer broeikasgassen uit. In 2010 werd de grootste emissie opgetekend in de geschiedenis. Dat heeft te maken een heropleving van de economie in de industrielanden, maar vooral met de gigantische economische vooruitgang in de groeilanden. China is intussen de grootste jaarlijkse uitstoter; daarbij moet wel opgemerkt worden dat het land een vierde van de wereldbevolking herbergt en de gemiddelde Chinees dus minder uitstoot dan wij. Toch krijgen we de klimaatverandering nooit onder controle als deze groeilanden niet willen meewerken aan een internationaal klimaatbeleid.

En de Europese Unie? De EU heeft rechtstreekse controle over veertien procent van de globale uitstoot van broeikasgassen. Dat is beperkt, maar niet onbelangrijk. Bovendien gaat het niet alleen over onze bijdrage aan een internationaal klimaatakkoord, maar ook over onszelf. Op dit moment willen de Europese lidstaten gezamenlijk twintig procent minder broeikasgassen uitstoten tegen 2020, ten opzichte van 1990. Uit tal van studies blijkt echter dat een grotere klimaatambitie in Europa, namelijk dertig procent minder uitstoot tegen 2020, ons heel wat bijkomende voordelen oplevert. Volgens een rapport van de Europese Commissie kan het jaarlijks leiden tot een besparing van drie tot acht miljard euro in gezondheidszorg door de verbeterde luchtkwaliteit. Bovendien zou de Europese energiefactuur dalen met meer dan veertig miljard euro door een verminderde import van fossiele brandstoffen. En ook de Europese tewerkstelling zou wel bij varen bij de hogere doelstelling: volgens een studie van de Duitse overheid zou het bruto binnenlands product in Europa stijgen met meer dan 800 miljard euro en zouden zes miljoen groene jobs extra worden gecreëerd. Met andere woorden: het kost ons minder om meer te doen voor het klimaat.

Ondanks die mooie perspectieven blijft Europa verdeeld. Onder meer het Verenigd Koninkrijk, Duitsland, Frankrijk en Spanje pleiten voor een Europese uitstootvermindering van twintig naar dertig procent.
Landen als Polen en Italië staan echter op de rem. En België? Ons complex landje houdt zich op de vlakte, omdat Vlaanderen de kaart van dertig procent achter de hand wil houden om pas uit te spelen bij een nieuw internationaal akkoord.

Maar daarop wachten heeft geen zin meer. Europa moet, samen met andere bereidwillige landen, eigenzinnig de overgang maken naar een duurzaam economisch model. Niet alleen voor het klimaat, maar ook voor onze economie en gezondheid. Dit betekent investeren in innovatie en nieuwe technieken die op termijn onze regio een technologische voorsprong zullen geven en kostenbesparend zullen zijn. Die schone technologie kan later elders in de wereld groeilanden helpen om schoon te ontwikkelen. Op die manier vergroot de kans dat ook zij bindende reductiedoelstellingen aanvaarden.


In het federale deelakkoord over klimaat is de doelstelling van dertig procent bovendien opgenomen. Wij rekenen er dan ook op dat de Vlaamse partijen die federaal onderhandelen, dit ook willen hard maken binnen de Vlaamse regering. Op die manier
kan onze regio Wallonië en Brussel vervoegen die zich daar al eerder toe engageerden. En kan België de klimaatprogressieve landengroep versterken. Zo investeren we om op termijn te besparen.

Hermes Sanctorum, Vlaams parlementslid voor Groen!
Bart Martens, Vlaams parlementslid voor sp.a
Gwenny De Vroe, Vlaams parlementslid voor Open VLD

Dit opiniestuk verscheen eerder in De Standaard op
21 november 2011

Philippines: les syndicats victimes de violence et d’intimidation (22.11.11)


Bruxelles, le 22 novembre 2011 (CSI en ligne): La CSI publie aujourd’hui un rapport sur le respect des normes fondamentales du travail aux Philippines qui met en évidence un environnement de violence et d’intimidation contre les syndicats – y compris des actes d’intimidation et de harcèlement, des renvois, de fausses poursuites pénales, des arrestations, des menaces et des meurtres – ainsi que le recours à de nombreuses pratiques antisyndicales de la part d’employeurs et d’autorités nationales, dont la mise en place de syndicats jaunes et le refus de régulariser des travailleurs.

Le remplacement de contrats à long terme par de la sous-traitance restreint l’adhésion syndicale et affaiblit la force de négociation. Dans les zones économiques spéciales, l’organisation syndicale est interdite par des forces de sécurité et les travailleurs qui tentent de syndiquer risquent d’être renvoyés ou placés sur listes noires.

Le rapport de la CSI, dont la publication coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), des politiques commerciales des Philippines, souligne également un manque de respect d’autres normes internationales du travail, spécifiquement celles ayant trait à l’interdiction du travail des enfants et du travail forcé. Deux à cinq millions d’enfants travaillent et bon nombre d’entre eux sont exploités, subissant les pires formes du travail des enfants. En outre, de nombreuses femmes et filles sont victimes de l’esclavage domestique et de la prostitution, et des hommes sont contraints à la servitude pour dettes dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Le gouvernement déploie quelques efforts pour éliminer le travail des enfants, la traite des êtres humains et le travail forcé, mais certains membres de la police sont complices de ces activités illégales.

Il est possible de lire le rapport à l’adresse: http://www.ituc-csi.org/report-for-the-wto-general-council,10084.html µ

La CSI représente 175 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 308 organisations nationales de 153 pays et territoires.

Site web: http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

Onze sociale zekerheid kost niet teveel! (22.11.11)


In percentage van onze nationale rijkdom daalden de uitgaven voor sociale uitkeringen voor het werknemersstelsel van 13,3% bbp in 1985, naar 11,6% bbp in 2005, en 10,7% bbp dit en volgend jaar. Aldus het editoriaal van ECHO, de maandelijkse nieuwsbrief van de Studiediensten van het ABVV.

Buffer tegen armoede

Het gemiddeld werknemerspensioen bedraagt amper 1.000 euro bruto per maand. Een
kwart van de gepensioneerden zit dan ook onder de armoedegrens. Twee derde van de werknemers die invalide worden, krijgen slechts de minimumuitkering: 1.045 euro bruto per maand als alleenstaande, 1.306 euro bruto voor wie een gezin moet
onderhouden.

Voor de werklozen is de situatie nog dramatischer. De liberalen willen de wachtuitkeringen afschaffen. Nu al zitten die in armoede: een gezinshoofd krijgt slechts 1.042 euro per maand, een alleenstaande tussen 18 en 20 jaar 465 euro, en 770 euro vanaf 21 jaar.

Wij vinden daarom dat helemaal niet
kan bespaard worden op de vervangingsuitkeringen. Deze uitkeringen hebben trouwens ook een belangrijk economisch nut. Hierdoor werden de ergste gevolgen van de bankencrisis opgevangen, en stortte de consumptie en dus de economie in België niet in mekaar.

De sociale zekerheid kost niet te veel

België geeft niet meer aan sociale uitkeringen dan andere West-Europese landen.
Twee derde van de uitgaven hebben de werknemers zelf betaald, door sociale bijdragen op hun volledig loon te betalen. Daardoor verzekeren ze zich tegen het verlies van werk door ziekte, werkloosheid of ouderdom.

Voor volgend jaar is slechts 6 miljard euro overheidstoelage ingeschreven,wat minder dan 10% is van de totale uitgaven, en minder dan 2% bbp. Daarnaast wordt 13,5 miljard euro alternatieve financiering voorzien. Maar dit bedrag is zelfs onvoldoende om de uitgaven die in de afgelopen decennia afgeschoven werden op het sociaal zekerheidsstelsel van de werknemers te compenseren: sociale
bijdrageverminderingen (7 miljard euro), compensatie omdat wij meer dan 90% van de gezondheidsuitgaven van gans België moet betalen (4 miljard euro), betaling van de dienstencheques (1,4 miljard euro), het betaald educatief verlof, een deel van de kost van de politiehervorming, de subsidiëring van de voetbalsport, enz.

Vanaf het ontstaan van ons wettelijk sociaal zekerheidssysteem na WO II heeft de
overheid altijd ca. 25% bijgelegd. Als je de facturen aftrekt die zij in de afgelopen jaren naar het werknemersstelsel schoof,
kan je alleen maar tot de conclusie komen dat dat vandaag veel minder is.

Met de nieuwe regering de desillusie?!

Door het gespeculeer en de winsthonger van de bankiers ontstond eind 2008 echter een economische crisis zonder weerga sinds de jaren’30. Daardoor ontving de sociale zekerheid ca. 4 miljard minder sociale bijdragen. Bovendien
stegen de (tijdelijke) werkloosheidsuitkeringen.

Daarom voorziet de RSZ dan ook een tekort van 4 miljard euro in 2012 e.v.
Hoe dat tekort gaat weggewerkt worden, wordt vandaag beslist door de
regeringsonderhandelaars.

Wij vragen hun met aandrang dat zij de sociaal gerechtigden en de werknemers niet het slachtoffer laten worden van het gesjoemel van de bankiers!

Echo
kan geraadpleegd wordt op de website van het ABVV (rubiek publicaties). Wil je deze nieuwsbrief voortaan ontvangen ? Bel of mail naar Patsy De Lodder 02 506 82 71, patsy.delodder@abvv.be

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