Grande – Bretagne
La dégelée du parti libéral aux élections régionales et municipales britanniques marque la fin des espérances de son leader Nick Clegg, grand vaincu du scrutin. Mais il est trop engagé dans sa collaboration avec Cameron et son programme de soumission au grand capital pour quitter la coalition conservatrice. On peut voir dans cette défaite le refus d’une partie de la classe moyenne de subir la cure d’amaigrissement en cours…
Nick Clegg : les libéraux paient le néo-libéralisme...
Le Labour a progressé, mais très modérément, comme l’est le « tournant à gauche » de Milliband…
David Milliband : vraiment à gauche ?
Au referendum sur le système électoral, le maintien du scrutin majoritaire à un seul tour a été confirmé, sans surprise.
Celle- ci vient-elle d’Ecosse ? Le « Scottish national party », indépendantiste, a encore progressé, jusqu’à la majorité absolue. Face à la régression sociale, les gens se réfugient dans des rêves passéistes, comme si « l’indépendance nationale » allait régler leurs problèmes…
Grèce
Les vautours de la spéculation continuent de tourner au dessus de la Grèce. Il est maintenant évident que les plans d’austérité sont des échecs, le pays s’appauvrit… Il parait certain qu’un peu plus tôt, un peu plus tard, il faudra restructurer la dette grecque. Cela terrorise le monde de la finance… Quant à faire quitter la zone euro par Athènes, ce serait la pire des solutions.
Grèce : la mobilisation contre l'austérité ne faiblit pas.
Pour mémoire : défendons la solution d’emprunts obligataires européens !
Belgique
En parlant d’argent : la Belgique est sauvée, l’agence S.&P. ne dégradera pas (encore) la note de notre petit pays en juin. Mais on se demande toujours pourquoi ces agences de notation n’ont pas prévu la crise bancaire de 2008.
Yves Leterme heu...reux !
C’est à Rome que les augures ne pouvaient se regarder sans rire ?
Pakistan
Avec l’exécution de Ben Laden dans les conditions qu’on sait, la presse mondiale « découvre » que l’Etat pakistanais joue et a toujours joué un double jeu…
La colonne vertébrale du Pakistan, c’est l’armée. Le régime civil, issu d’élections dites libres avec un passé jalonné de coups d’Etat, est une façade. Et les services secrets ont de solides accointances avec les extrémistes musulmans, même si ce sont les soldats qui paient un lourd tribut dans la guerre menée par les djihadistes contre le pouvoir en place.
Ben Laden : les vidéos saisies par les Américains
Donc un régime bicéphale, mais qui ne peut se passer de l’aide américaine. La question n’est pas de savoir si le gouvernement d’Islamabad savait la longue présence de Ben Laden si près de la capitale, mais bien de comprendre qu’il ne voulait pas qu’on sache qu’il le sache. Et d’ailleurs qu’il ne voulait pas le savoir. Cela donne à son dialogue avec Washington des accents tragi-comiques…
R.F.