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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 10:59

Un jugement exemplaire

 

C’est celui prononcé par la Cour d’assises du Hainaut dans cette douloureuse affaire criminelle : l’assassinat de la jeune Sadia par sa famille pakistanaise. La Cour a reconnu l’évidence du « complot » pour la supprimer, et infligé les peines maximales aux parents, qui ont armé le bras du frère tueur, censé prendre tout sur lui. Quelques juristes délicats s’interrogent.

 

C’est de toute évidence un jugement « pour l’exemple ». Il se justifie : le « crime d’honneur »,  et le mariage forcé ne font pas partie d’une quelconque « culture » dont nous devrions tenir compte. Cette affaire trace même la ligne rouge au-delà de laquelle il n’y a pas d’« accommodements raisonnables » possibles  avec les tenants d’un certain islamisme. Les Droits de l’Homme, cela comprend – sous toutes les latitudes – le refus de la violence faite aux femmes, et le refus de leur sujétion.

 

Castor.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 21:31

 

 

 

 Louis_Van_Geyt-copie-1.jpg

 

 

 

Notre Camarade Louis Van Geyt, député de l’arrondissement BHV de 1972 à 1981, dernier représentant communiste flamand à la Chambre, fut président du Parti Communiste de Belgique (PCB – KPB) de 1972 à 1989. Il est un membre actif du club « Osons le socialisme ».

 

Le jeudi 15 décembre 2011 à 19 heures

 

À l’Espace Marx, Place Rouppe, 4 à 1000 Bruxelles

 

Gui Polspoel interviewera Louis Van Geyt sur son engagement communiste, sur l’évolution du PCB – KPB et son analyse politique

 

Sur le thème

 

Le choix de l’engagement

 

Interviendront également : Chris Reniers (ACOD), Marc Berghman (ACW), Leida Reinhout (ANPED), Dominique Willaert (Victoria de Luxe), Dirk Van Der Maelen (Spa) et Wouter De Vriendt (Groen)

 

Il y aura également des projections d’images d’archives et une exposition de photos et d’affiches.

 

Cette soirée est organisée par le LP Boonkring, le Masereelfonds, les Archives et la bibliothèque pour l’étude du communisme (DACOB).

 

Cette soirée se déroulera en néerlandais.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 20:33

un coup d'état mettait fin à l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

 

 

Au moment où la Russie est à nouveau secouée par des élections manifestement truquées, au moment où le peuple russe exprime sa révolte face à la dictature Poutine qui tente de se consolider, il est intéressant de se référer à l’histoire pour mieux comprendre ce qu’il se passe de nos jours.

 

 

Il y a vingt ans, l’URSS était dissoute par un coup d’Etat. Jean-Marie Chauvier nous en explique le processus et les conséquences.

 

 

 

Révolte Russie                                       Manifestation samedi 10 décembre à Moscou 

 

                                                                                  *                                     

 

Les présidents de deux des quinze républiques, Boris Eltsine (Russie) et Léonid Kravtchouk (Ukraine) de concert avec le président du parlement biélorusse, Stanislav Chouchkevitch, déclaraient que l'URSS cessait d'exister "en tant que sujet du droit international" et lui substituaient une "Communauté des Etats Indépendants" (CEI) aux contours très flous. Ni Union fédérale, ni confédération...mais certes grande "coordination" aux tâches mal définies, dont certains optimistes croyaient malgré tout qu'elle serait une "maison commune" de pays souverains.

 

 

 

 Eltsine_Kravtchouck.jpg

Rencontre secrète en Biélorussie Elstine - Kravtchouck

 

Cela se passait dans le plus grand secret, dans la forêt de Biéloviège ( беловежская пуща) célèbre pour ses "derniers bisons d'Europe", non loin de la capitale du Belarus, ou Biélorussie, Minsk. D'où le nom d'"Accords de Minsk".

 

Le coup de force mettait brutalement fin au processus de "nouveau Traité de l'Union" conduit par le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev. Il est vrai que ce processus était triplement compromis: par le "putsch" raté des adversaires conservateurs de ce traité en août 1991, qui permirent à Eltsine de prendre le pouvoir, par les proclamations d'indépendance des républiques qui ont suivi l'épreuve de force à Moscou et, last but not least, par la "souverainisation" de la Russie, dont les dirigeants saisissaient les leviers de commande dans tous les domaines, dont les matières premières à exporter, soit la rente pétrolière, source espérée de fabuleux enrichissements. A une moindre échelle, d'autres castes dirigeantes de républiques détentrices de matières exportables en devises fortes ont également visé le "pactole de la désunion".

 

 Soviet_Union_Administrative_Divisions_1989.jpg

Carte des divisions administratives de l'URSS en 1989

 

L'implosion de l'URSS devenait donc plus que probable, sauf qu'en théorie, un processus démocratique aurait pu réunir TOUTES les républiques non séparatistes mandatées par TOUS leurs parlements (soit onze républiques sur quinze, représentant plus de 90% de la population) afin de négocier un nouveau pacte du "vivre ensemble" conformément au vœu exprimé par 76% des électeurs lors du référendum sur l'Union, le 17 mars 1991. Hypothèse qui n'est plus retenue aujourd'hui, le référendum de mars n'étant même plus évoqué par aucun de nos analystes. Mais, pour Eltsine surtout et les élites russes (ou en reparlera) il ne pouvait plus être question d'Union même réformée ! 

 

Leur stratégie de choc de libéralisation radicale, soutenue par le FMI et leurs conseillers américains, impliquait une mobilisation des ressources russes au profit de la seule Russie.

 

Et cette idée de "souveraineté russe" plaisait tant aux libéraux qu'aux nationalistes et mêmes aux communistes "patriotes" qui dénoncent aujourd'hui "la liquidation de l'URSS" mais préféraient à l'époque Boris Elstine à Mikhaïl Gorbatchev. Pour rappel: chez nous, la "nouvelle coqueluche" Boris séduisait les Grands du monde occidental, mais elle était également applaudie comme "la gauche" russe dans des milieux sociaux-démocrates et...d'extrême-gauche !

 

Les trois "comploteurs", soucieux malgré tout de maintenir une certaine coordination entre les nouveaux états, ont d'abord imaginé une "Union slave" excluant les républiques "musulmanes" d'Asie. Ni le président Gorbatchev, ni les présidents des autres républiques, ni les gouvernements et parlements ne furent informés, ni les peuples consultés à ce moment là.

 

Le premier à en être informé par Eltsine fut le président des Etats-Unis, George Bush senior.

 

La deuxième étape, le 21 décembre, à Almaty, capitale du Kazakhstan, fut l'élargissement de la CEI à 11 républiques, dont les "musulmanes". Il ne restait plus qu'à entériner les nouvelles indépendances au sein de la nouvelle "Communauté".

 

Le 25 décembre, Gorbatchev, après avoir refusé tout recours à la force, tout risque de guerre civile, se résigna à démissionner.

 

 Gorbatchev.jpg

Gorbatchev s'est fait piéger par Eltsine, mais refusa toute guerre civile.

  

"L'URSS n'a pas choisi le scénario yougoslave" dira-t-on plus tard, pour autant que la comparaison fût fondée. Il n'y eut effectivement pas de conflit entre partisans et adversaires du maintien de l'Union, la majorité des Russes (y compris bon nombre de communistes) se ralliant à l'indépendance russe et à la formule de la CEI, il n'y eut pas de nouveaux heurts, pourtant annoncés, entre Russes et non Russes - après les événements tragiques de Vilnius et Riga début 1991.

 

Mais des guerres civiles éclatèrent ou se prolongèrent en Géorgie, au Tadjikistan, et entre Arméniens et Azerbaidjanais pour le contrôle du Haut Karabagh. Des centaines de milliers de victimes...ce fut considéré comme le "moindre mal" pour la dislocation d'un tel Empire. Encore faut-il y ajouter les affrontements sanglants d'octobre 1993 à Moscou entre partisans et adversaires des réformes radicales de Boris Eltsine. Depuis lors, il est convenu de qualifier ces événements de "fin de l'URSS", jugée "inévitable" et, à l'Ouest ou dans les républiques baltes et géorgienne, très réjouissante.

 

 douma.jpg

La Douma (le Parlement russe à Moscou) qui rechignait à voter les réformes néo-libérales a été bombardé sous les ordres de Eltsine. Comme cela se pratique dans toute bonne démocratie !

 

Mais "les derniers jours de l'URSS" ne sont pas limités aux luttes de pouvoir au Kremlin. Les jeux étant faits, ce qui a compté le plus mais dont on parlait le moins, c'était la mise au point, par les "réformateurs" russes et leurs conseillers occidentaux (et chiliens) de la "thérapie de choc" (libération des prix, compression drastique des dépenses publiques) qui allait faire de la Russie, jugée "retardataire", un laboratoire d'avant-garde des politiques néolibérales.

 

Vingt ans plus tard, beaucoup d'anciens Soviétiques posent la question: "Qui est coupable ?". Eternelle question russe, qui trahit en tout cas le fait que l'on ne considère pas cette fin de l'URSS et ce qui a suivi comme une bonne chose. L'événement n'est d'ailleurs pas "fêté" et on en parle plutôt avec amertume.

 

Mais cette histoire est controversée et un écrivain russe tel qu' Andrei Makine, bien connu en France, parle de l'ère soviétique comme d'une "horrible parenthèse".Les sondages d'opinion en Russie démentent largement cette vision épouvantable du passé soviétique, de même que l'opinion dominante, chez nous et parmi les libéraux de Moscou, selon laquelle 1991 fut une grande "victoire de la Démocratie". C'était pourtant, dans la terminologie unanimement adoptée par les experts et les universitaires spécialistes de l'ex-URSS, les débuts de la "transition démocratique".

 

La notion même de "Démocratie" n'a pas le même sens pour tous - constatation triviale mais qui, de nos jours, fait figure d'audace subversive !

 

La Perestroïka et son dénouement doivent être "revus et corrigés" en fonction de ce qu'a signifié, concrètement et pour des millions de gens, en ex-URSS et dans le monde, ce gigantesque bouleversement. Quels en furent, d'ailleurs, les principaux acteurs et décideurs ? On peut dire sans crainte de se tromper que ce ne furent pas les rêveurs humanistes de la Glasnost.

 

Les bilans des vingt ans écoulés en Russie et ailleurs en ex-URSS restent à établir. Il faudrait aussi mesurer ce qu'a entraîné la disparition de cette deuxième grande puissance, contrepoids des Etats-Unis, la fin de la guerre froide, en termes de désarmement (?), de paix et de nouvelles guerres, d'aménagement d'un "Nouvel Ordre Mondial".

 

Il faudrait même évaluer ce que représente chez nous, dans nos sociétés, en matière de libéralisation et de politiques d'austérité sociale, la disparition d'un phénomène jadis assez dissuasif : la peur du Rouge.

 

Jean-Marie Chauvier

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 21:56

Bel avenir du fédéralisme de dissociation…

 

Les péripéties ultimes de la formation du gouvernement Di Rupo, que nous appelerons désormais Di Rupo-Reynders puisque les libéraux  y sont à parité avec les socialistes, relèvent d’une crispation communautaire que les accords d’octobre n’atténuent évidemment pas. Pour toute une Flandre, la qualité du néerlandais parlé par le Premier ministre est devenue une question politique centrale, voilà bien la Belgique !

 

Reynders est délogé des Finances, mais pas au profit de Vande Lanotte. Et on peut parler de promotion pour Didier Reynders qui, aux Affaires étrangères, sera en prise avec les hautes affaires financières de la zone euro.

 

Dans une interview à « L’Echo » du 3 décembre, Louis Michel confirme en somme la critique syndicale quand il dit : « Nous sommes loin de cette proposition d’impôt délirante sur la fortune ». Quant à De Croo, il se targue « d’avoir écarté du budget le principe d’une taxation des plus-values sur actions ».

 

Belle asymétrie dans le paysage politique flamand : la majorité des six n’a que 43 sièges sur 88 députés de la Flandre à la Chambre. Toutefois, Groen (cinq sièges) n’ayant rien à voir avec le courant nationaliste, cela devient 43 contre 40… La démagogie populiste de droite qui imprègne le discours de la NVA donne à De Wever et ses acolytes un boulevard électoral : ils n’auront aucune responsabilité dans la conduite des affaires fédérales.

 

En Wallonie, Ecolo aura le monopole politique d’une opposition qu’il faudra bien qualifier de gauche…

 

L’état de grâce d’Elio Di Rupo va être bref. Les six partis de la majorité sont soudés par des accords servant de cadres, et tous redoutent plus ou moins un retour aux  urnes avant 2014, terme normal de la législature. Mais c’est un immense chantier législatif qui est ouvert. Le diable est dans le détails : qu’il s’agisse de la réforme de l’Etat ou des décisions budgétaires, chaque texte soumis à la Chambre peut susciter des tensions internes. Il pourra y avoir des amendements en forme de peaux de banane.

 

On disait naguère, à propos du financement des régions et communautés, qu’il n’y avait pas en Belgique dix experts pour y comprendre quelque chose. Ce doit être encore plus vrai avec la loi de financement qui était un nœud de la négociation sur la réforme de l’Etat.  On sait que l’Etat fédéral garde en matière fiscale une certaine maîtrise, pas de « split rate », mais que l’on s’achemine néanmoins vers une forte dose d’autonomie fiscale en faveur du pouvoir régional, par le biais des additionnels en lieu et place des dotations. Les mécanismes compensatoires de solidarité sont à terme de dix ans. Et il faut financer les transferts de compétences.

 

Tout cela, qui est peu réjouissant pour les finances wallonnes et bruxelloises, est encore assombri par la crise budgétaire.

 

La menace de récession

 

Car les vrais chiffres, ce seront ceux des rentrées fiscales, alors que la récession économique menace, comme l’OCDE a la bonté de nous en prévenir, la Belgique se trouvant déjà en croissance nulle au troisième trimestre.

 

Alors, toute cette construction, c’est un château de cartes ?

 

Pour achever ce panorama, il faut encore faire le constat que les accords de gouvernement ne prévoient aucune réforme bancaire, à peine une mise à l’étude de la séparation entre banques de dépôt et d’affaires. Comme en Grande-Bretagne avec la commission Vickers. Rien qui puisse chagriner les brillants pilotes de notre haute finance, qui ont fait s’échouer, entre autres, Fortis et Dexia. Et qui, demain, tendront encore la sébile.       

 

Jean Lafont.

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 20:41

 

Une austérité  faussement équilibrée…

 

Pendant les années 80, sous les gouvernements Martens-Gol, il a été procédé à plusieurs sauts d’index, au même motif de réduire la dette publique et d’assurer  la compétitivité des entreprises. Le chaud débat budgétaire qui vient de s’achever n’a pas vu les libéraux invoquer ce précédent, ce qui signifie à nos yeux que leur objectif était bien, cette fois, de mettre en question le principe même de l’indexation à la belge, un système jugé par le patronat une « anomalie » au niveau européen. Et de parler  de « hausses » salariales alors qu’il ne s’agit que d’éviter la dégradation du pouvoir d’achat ! L’indexation ne survient d’ailleurs qu’avec un temps de retard.

 

Tout ce débat a été marqué par la confusion des termes et des définitions, la distinction entre « dépenses » et « recettes »  de l’Etat étant souvent factice pour les gens. Pour les malades qui vont payer davantage en soins de santé, pour les jeunes à la recherche d’un premier emploi, pour les travailleurs âgés victimes d’un licenciement collectif, il s’agit bien de charges nouvelles, de conditions d’accès plus sévères. Du côté des Mutualités, des craintes très vives s’expriment sur le coût des soins médicaux.

 

Il faut sortir des simplismes à la sauce libérale. Personne ne nie par exemple que l’allongement de la durée de vie a des répercussions sur la Sécurité sociale, et sur le régime des retraites. Il faut réaménager, mais pas comme ça. L’hypocrisie est de raisonner comme si « le travail » était abondant et non rare, comme s’il suffisait de vouloir exercer un métier pour en trouver un. Elle est d’ignorer la déqualification croissante, et même les diplômes ne garantissent plus un avenir. Les nouvelles modalités qui régissent les prépensions (lesquelles ont « arrangé » aussi bien les patrons que les syndicats…) vont simplement augmenter le nombre des chômeurs âgés. Nous ne vivons pas dans une société qui répartit le travail disponible dans le cadre d’une économie planifiée ! Ainsi, cet ensemble de mesures dites d’économie vont pourrir davantage la vie de milliers de gens.

 

gouvernement_di_rupo.jpg 

"Habemus Papam" : sotte béatitude et rappel aux réalités

 

Chaque jour qui passe, et nous éloigne de la sotte béatitude unissant pendant quelques heures les six partis, « Habemus Papam ! », dévoile des « effets collatéraux » désagréables qui signifient surtout des hausses de prix, des répercussions sur le consommateur, l’usager, le patient. Les contreparties obtenues par la gauche officielle ne font pas le poids : s’agissant des fameux « intérêts notionnels », les avantages fiscaux des sociétés multinationales, Anne Demelenne qualifie d’égratignures le 1,6 milliard inscrit au tableau. Certaines des mesures prises tournent le dos aux incitations à économiser l’énergie. Il est vrai que, depuis la crise financière globale, « ils » relèguent à l’arrière-plan la question du climat…

 

Dégradation encore des services publics : les 253 millions de réduction au budget de la SNCB ne seront pas innocents pour les usagers, lignes de train à supprimer, qui sont dans le collimateur de la direction…

 

Réhabiliter l’impôt.

 

Depuis longtemps, la gauche institutionnelle a renoncé à réhabiliter l’impôt, parce qu’elle a renoncé à la bataille des idées et au constat des antagonismes de classe. Des ménages qui gagnent plus de 5.000 euros net par mois peuvent commencer à contribuer davantage. Les cinq milliards de rapport de l’emprunt Leterme à 4%, presque la moitié de « l’effort » 2012, sont la plus belle démonstration que l’argent est là… De l’impôt sur la fortune, il ne reste pourtant que des mesurettes, des « égratignures ».

 

 manif-bruxelles-le-2-decembre-2011.jpg

Manifestation syndicale du 2 décembre : plus qu'un avertissement !

 

A l’occasion de la riposte syndicale du 2 décembre, il faut évoquer enfin la longue litanie des « petits » conflits sociaux : c’est Durobor à Soignies, la bagarre avec les repreneurs potentiels ; Tybex à Menin, perte de 53 emplois ; de 300 après le dépôt de bilan de Next Pharma à Braine l’Alleud ? ; Brussels Airlines : 60 emplois perdus. Et il y a encore FBTC à Dessel, VHG à Nivelles. Fermetures, dépôts de bilan… Sans oublier la honte d’Arcelor-Mittal.

 

Le gouvernement Di Rupo- Reynders part sous le signe de l’agitation sociale et de la récession  annoncée…

 

 

Jean Lafont.

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 21:37

 

Le pire a été évité, mais le détricotage social se poursuit.

 

L’introuvable gouvernement Di Rupo a fini par arriver, après 17 mois et 25 jours de « crise » belgo-belge, une période d’« affaires courantes » sans précédent historique, stupéfiante pour les politologues.

 

Trois réflexions d’abord. La première est que les acteurs ont été soumis à des pressions extérieures, elles aussi sans précédent, venant de « l’Europe », comme dit la presse. C’est la Commission qui prétend imposer des « réformes structurelles » visant quasi explicitement le système belge d’indexation des salaires, la durée des allocations de chômage, l’âge de la retraite. Synchronisation parfaite entre l’Open VLD, le MR et cette « Europe » là, qui a nom Merkel, Sarkozy, Monti.  

 

 merkel_Sarko_Monti.jpg

Merkel, Sarkozy, Monti : dirigeants de rêve pour le MR et l'Open VLD

 

La cerise sur le gâteau a été l’affaire Standard & Poor’s. Alors que même la Commission européenne est divisée sur ce qu’il faut faire pour contrer l’influence planétaire de ces boîtes privées néfastes, leviers au service de la spéculation, on a vu les médias juger cette dégradation de note avec le respect du à l’Oracle. « La note de la honte » écrit en édito Béatrice Delvaux dans  « Le  Soir » du 26 novembre, quitte à ne pas ménager au passage la chancelière Merkel. Cet épisode wagnérien a peut-être, au reste, servi davantage le formateur que De Croo : il fallait en finir.

 

 StandardPoors_Headquarters-copie-1.jpg

Standard & Poor's a sonné la fin de la récréation.

 

Seconde évidence : l’encre de l’accord institutionnel à peine séchée, l’antagonisme communautaire est revenu au galop, mais sous la forme très lisible d’une opposition gauche-droite. Clairement, la Flandre (sa majorité politique) est plus disposée à accepter les remèdes de la droite libérale – tuer le malade en le guérissant- que la Belgique francophone. Ceci dégrade l’accord « historique » d’octobre, dont il convient au reste de prendre son parti.

Troisième constat : l’aggravation d’un climat populiste de droite avec le concours de la grande presse. Au cœur du débat budgétaire, alors qu’on parlait du pouvoir d’achat des gens, de leurs soins de santé, de leur travail, tout cela devenait des « jeux politiciens » que l’on pouvait régler « en cinq minutes de courage politique ».

 

C’est grave : dépossédé d’en haut par la haute finance, le monde politique – en faisant la juste part de ses travers- perd sa légitimité par le bas, par l’indifférence teintée de mépris du plus grand nombre. Un boulevard pour l’extrême - droite.

 

Le compromis budgétaire, et Di Rupo doit en être fort aise, suscite du mécontentement à la FEB,  ce qui est censé « équilibrer » la juste opposition syndicale. Car le détricotage social se poursuit.

 

En marche arrière…

 

 Pour ce qui concerne le PS, il faut en revenir à la déclaration collective de ses mandataires, publiée en « Carte blanche » du « Soir » du 7 novembre, qui évoque « 125 ans de progrès social », en passant sous silence qu’on est en marche arrière depuis les années 80.

 

Il est faux  de dire que « tout le monde doit contribuer » : pas les moins favorisés, touchés demain comme chômeurs de longue durée, ou comme travailleurs âgés victimes de licenciements collectifs, on y reviendra.

La direction du PS, d’ailleurs à l’abri de toute contestation interne, on n’est plus au temps des « rebelles », dispose de l’argument central qu’il fallait « prendre ses responsabilités », mettre un terme à cette vacance du pouvoir. Mais il y a autre chose : plus que jamais, le plus grand parti de gauche n’a plus d’action autonome, il défendra demain l’action de ses ministres quoi que le gouvernement décide, au nom de la discipline. Sa seule échéance électorale proche  n’est-elle pas celle des communales, avec le secours assuré de ses locomotives locales ? Et « ce serait pire sans nous » ?

 

 PS_boulevard_empereur-copie-1.jpg

Siège du PS au boulevard de l'Empereur : bien protégé...

 

Elle n’avoue pas qu’elle a des doutes –en a-t-elle ?- sur le succès de cette politique d’alignement sur la loi des marchés, qui va vraisemblablement échouer pour cause de récession, comme elle est en train d’échouer partout en Europe.

 

 Jean Lafont.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 13:58

 

Film de Canal CAL sur Denis Robert et l'affaire Clearstream

 

Nous avons reçu du camarade Jean Cornil, ancien parlementaire PS et militant de gauche actif, le film suivant (6 minutes) que vous pouvez visionner en cliquant sur l’URL suivant.

 

Ce film retrace les pérégrinations du journaliste français Denis Robert qui a révélé les dessous nauséabonds de l’affaire Clearstream. Il s’agit du combat d’un homme de plume pour lever le secret de cette officine de la haute bourgeoisie européenne et française en particulier qui a débouché sur le procès à grand spectacle entre Sarkozy et Villepin.

 

Ce film a été réalisé par CANAL CAL du Centre d’Action Laïque, Avenue Arnaud Fraiteur, Campus de la Plaine ULB, CP 236,1050 Bruxelles, Belgique.

 

http://canalcal.eklablog.com/denis-robert-et-l-affaire-clearstream-p257793

 

 

Partito Democratico Bruxelles - Rencontre : "Bruxelles, ta ville, tes droits

 

 

Chers camarades, chers amis,

 


C'est pourquoi nous sommes heureux de vous inviter à la rencontre:

 

"Bruxelles: ta ville, tes droits"

 


avec

 

Freddy Thielemans, Bourgmestre de Bruxelles
et
Sergio Cofferati, député européen du Partito Democratico

 


le lundi 5 décembre à 19 heures à la Mutualité socialiste (rue du Midi, 111)

 


Ce sera une première occasion d'aborder ensemble les nombreux défis sociaux et politiques que la communauté italienne de Belgique vit au quotidien.

 

 


Au plaisir de vous y rencontrer,

 

Francesco Cerasani

 

Partito Democratico Bruxelles

 

 

 

Géorgie : L’UE appelée à intervenir d’urgence sur la question des droits des travailleurs (23.11.11)


Bruxelles, le 23 novembre 2011 (CSI en ligne) : La CSI a applaudi la décision du représentant des États-Unis pour le commerce extérieur (USTR)
d’entreprendre un examen pour déterminer si la Géorgie doit continuer à bénéficier des préférences commerciales des États-Unis, à la lumière du piètre bilan affiché par le gouvernement du président géorgien Saakashvili en matière de droits des travailleurs. L’intervention de l’USTR fait suite à une demande introduite par l’AFL-CIO.


L’Union européenne s’est jusqu’à présent refusée à adopter une mesure similaire, alors que ses dispositions liées aux préférences commerciales renferment des clauses sociales plus strictes pour les pays bénéficiaires que dans le cas des États-Unis.

« L’Europe est porteuse de valeurs sociales fortes et il est profondément décevant qu’elle ne se montre pas prête à défendre ces mêmes valeurs dans le cas de la Géorgie. Nous lui enjoignons de revoir sa position quant à son refus de prêter soutien aux travailleurs de Géorgie, qui font l’objet de violations graves de leurs droits fondamentaux au travail », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.

« En Géorgie, le gouvernement lui-même s’est employé à liquider les syndicats, parfois avec recours à la force, a favorisé les syndicats dominés par l’État et a interdit le transfert des cotisations volontaires des adhérents, afin d’assécher les ressources financières des syndicats. Les tribunaux géorgiens ont fermé les yeux sur des cas flagrants de discrimination antisyndicale, choisissant à la place d’annuler les protections prévues aux termes de la législation syndicale », a expliqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « L’UE ne peut permettre qu’une telle conduite continue à être récompensée. »

À lire également la Déclaration de la CES sur cette question : http://www.etuc.org/a/9288

La CSI représente 175 millions de travailleurs dans 308 organisations affiliées dans 153 pays et territoires.

Site web : http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

 

 

Medeoprichtster BRussells Tribunal gevangen gezet in Turkije (23.11.11)


Ayse Berktay, een van de medeoprichters van het World tribunal on
Iraq en van het Brussells Tribunal is op 4 oktober gearresteerd in Turkije en zit nu al enkele weken in Istanboel in de gevangenis. Ze is samen met duizenden anderen opgepakt in het kader van een grootschalige actie van de Turkse staat tegen de Koerdische KCK (Koma Civakên Kurdistan – unie van de koerdische gemeenschappen, een partij die een sociaal ecologisch confederalisme verdedigt).

Deze zogenaamde “KCK operaties” zijn al twee jaar aan de gang: onder het mom van de strijd tegen het terrorisme, heeft de regering Erdogan het gerechtelijk apparaat, de politie en de media gebruikt om elk activisme dat de rechten van Koerdische burgers in Turkije verdedigt, te criminaliseren. Deze ‘KCK operaties” worden ingezet om activisten te intimideren, om publiek protest te smoren en willekeurige aanhoudingen van burgers te normaliseren. Het is ironisch dat de onderdrukking van protest en democratische politiek intenser is geworden op het moment dat de ‘Turkse democratie’ wordt geprezen als model voor de Arabische wereld.

Sinds 2009 werden bijna 8000 mensen opgepakt op grond van vermeende banden met de KCK – een organisatie die wordt voorgesteld als de ongewapende, stedelijke arm van de gewapende PKK (Koerdische Arbeiders Partij), die zich ophoudt in de bergen. 3895 mensen zijn gevangen gezet zonder enig vooruitzicht op een proces. Burgemeesters, publieke intellectuelen, leden van sociale organisaties, onderzoekers, studenten, academici worden aan deze brutale behandeling blootgesteld.

Een van de laatste slachtoffers van de aanval op publiek protest is professor Busra Ersanli van de Marmara Universiteit, een zeer gerespecteerde academica. Haar enige ‘misdaad’ is een actieve rol te hebben gespeeld in de BDP (Peace and Democracy Party), die de rechten van Koerdische burgers in Turkije verdedigt. De leden ervan zijn systematisch blootgesteld aan willekeurige aanhoudingen, zelfs al heeft de partij zetels in het Turkse parlement. Professor Ersanli zou op 29 oktober spreken op een conferentie over “Controversial Issues in the History of the
Turkish Republic” aan de Istanbul Bilgi Universiteit, maar ze werd de dag tevoren opgepakt. Op dezelfde dag werd Ragip Zarakolu opgepakt, een stichten lid van de Human Rights Association en voormalige voorzitter van het ‘schrijvers in gevangenschap committee’ van PEN Turkey.

Enige weken tevoren, op 4 oktober 2011, werd Ayse Berktay (Hacimirzaoglu), een bekende vertaalster, onderzoekster, feministe en vredesactiviste door de politie om vijf uur ’s morgens uit haar huis in Istanboel gehaald en gearresteerd. Zij publiceerde over vrouwenrechten, Irak, de Palestijnse zaak, etc. Zij was verschillende keren in België omdat zij meewerkte aan het BRussells Tribunal, als openingsessie van het World Tribunal on
Iraq. Zij was een van de drijvende krachten achter de eindsessie in Istanboel (na 24 sessies in steden overal ter wereld). Alle medewerkers van het World Tribunal on Iraq hebben we haar leren kennen als een beminnelijke persoonlijkheid van grote integriteit. Zij zit in de gevangenis voor onafzienbare tijd. Professor Busra Ersanli, Ragip Zarakolu, en Ayse Berktay zijn drie bekende gezichten, drie recente gevallen onder de duizenden mensen die de laatste twee jaar werden gevangen gezet en monddood gemaakt.

Wij willen het arbitraire en autoritaire karakter van de manier waarop de Turkse regering de Koerdische zaak behandelt aanklagen.

We roepen u op de petitie te ondertekenen via onderstaande link.

 

Links

Petitie Stop Arbitrary Detentions in Turkey!

 

 

 

Les négociations sur le changement climatique de Durban doivent déboucher sur des décisions pour la main-d’œuvre et la planète (24.11.11)


Bruxelles, le 24 novembre 2011 (CSI en ligne): Le mouvement syndical international invite les gouvernements qui se réunissent à Durban à l’occasion de la Conférence sur Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à faire preuve d’audace et à adopter des décisions en vue d’étendre le Protocole de Kyoto, de concevoir un mandat en vue de négocier un instrument complet légalement contraignant pour tous les pays et d’approvisionner de 100 milliards de dollars US le Fonds vert pour le climat.

Le Protocole de Kyoto, signé par 180 pays développés qui s’engagent à réduire leurs émissions, arrive à expiration en 2012. « Nous soutenons les gouvernements des pays développés qui souhaitent prolonger le Protocole de Kyoto. Il est vital d’éviter des lacunes au niveau des engagements de réduction des émissions et de préserver le caractère hiérarchique et juridiquement contraignant qu’une prolongation du Protocole de Kyoto pourrait apporter », a expliqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale.

Au moment où les négociateurs se rencontrent à Durban, le monde est confronté à la deuxième vague de la crise financière, allant de pair avec une hausse du chômage et des inégalités.

« Les hauts niveaux de dette des pays développés ont servi d’excuses aux gouvernements pour diminuer les services publics et faire reculer les droits au travail. La crise financière ne doit pas être invoquée pour justifier l’inaction en matière climatique. Les travailleuses et les travailleurs, avec des emplois décents et des emplois écologiques, aideront de nombreux pays à sortir de la crise financière et à gérer le changement climatique, a encore expliqué Sharan Burrow.

Plus les gouvernements attendent pour négocier un accord légalement contraignant, plus l’injustice et l’inégalité augmenteront. Les personnes qui nient les effets du changement climatique refusent de voir qu’en réalité, les populations sont tous les jours confrontés aux conséquences du changement climatique tant au niveau personnel que de leurs moyens de subsistance. Qu’il s’agisse de paysans touchés par les sécheresses dans la Corne de l’Afrique, ou de sites industriels aux alentours de Bangkok, fermés à la suite des inondations et à cause desquelles plus de 100 000 personnes ont perdu leurs moyens de subsistance, tous les secteurs de l’économie, et tous les salariés, doivent supporter les coûts de l’inaction gouvernementale. »

Le mouvement syndical international demande instamment aux dirigeants de concevoir un plan d’action pour le Fonds vert pour le climat afin qu’il finance des actions mondiales contre le changement climatique; il devra décrire par le menu les sources publiques de financement et en intégrer de nouvelles comme la taxe sur les transactions financières.

« Nous pouvons consacrer l’argent qui dort sur les comptes des opérateurs bancaires à l’environnement. Une taxe sur les transactions financières permettrait de générer 650 milliards de dollars US par an au niveau mondial et de créer des emplois verts et un développement durable », a conclu Sharan Burrow.

Une délégation de 300 travailleuses et travailleurs représentant des syndicats de plus de 40 pays seront présents au pavillon du monde du travail où les organisations syndicales proposeront des solutions pour faire face au changement climatique et limiter la hausse des températures mondiales à maximum 2 degrés. Plus de 30 séminaires auront lieu au cours des deux semaines de conférence.

Consultez la contribution de la CSI « Travailleurs et travailleuse & changement climatique » à la 17e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

En anglais: http://www.ituc-csi.org/durban-climate-conference-ituc.html?lang=en

En français: http://www.ituc-csi.org/durban-climate-conference-ituc.html?lang=fr

En espagnol: http://www.ituc-csi.org/durban-climate-conference-ituc.html?lang=es

Consultez la liste des événements prévus au pavillon du Monde du travail du 29 novembre au 6 décembre 2011: http://www.ituc-csi.org/wow,10086.html?lang=fr

La CSI représente 175 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 308 organisations nationales de 153 pays et territoires.

Site web: http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

 

 

Halte à la violence, à l’impunité et au harcèlement sexuel au travail (25.11.11)


Bruxelles, le 25 novembre 2011 (CSI en ligne): À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, la CSI et ses organisations affiliées se mobilisent à travers le monde pour dire stop à la violence, à l’impunité et au harcèlement sexuel au travail.

« Le mouvement syndical se sent particulièrement concerné par les violences faite aux femmes, que ce soit dans la sphère privée, publique ou au travail», a déclaré Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI. « Les syndicats ont un rôle essentiel à jouer, à commencer par dénoncer les faits et briser le silence. » Les femmes dont la situation de travail est précaire sont particulièrement touchées, comme par exemple les travailleuses domestiques, groupe peu considéré, largement exploité et généralement non protégé par les législations du travail. Les travailleuses migrantes sont également très exposées aux risques de violence.

Pour cette journée internationale, la CSI et l’ICEM publient un nouveau rapport « Violence à l’égard des femmes dans l’est de la République Démocratique du Congo : Quelles responsabilité ? Quelles complicités ? » Le rapport met en exergue la dimension économique du conflit et son lien avec la violence subie par les femmes. Le contrôle des ressources naturelles et minérales du Congo a toujours été disputé, et ce sont ces immenses richesses qui alimentent les confits du pays. Elles contribuent à enrichir les groupes militaires et rebelles qui ont recours aux violences sexuelles comme tactique de guerre. D’après un récent rapport du PNUE, la valeur estimée des réserves minérales non exploitées de la RDC est de 24 000 milliards de dollars.

L’industrie électronique est une grande utilisatrice de ces minéraux provenant notamment de la RDC, indispensables à l’élaboration d’ordinateurs, téléphones portables et autres appareils électroniques. Les instruments mis en place au niveau international tels que la Loi Américaine Dodd-Frank ou encore le guide de l‘OCDE sont utiles mais ne vont pas assez loin. Il est fort regrettable que la Commission Européenne n’ait pas, à ce jour, suivi la résolution du Parlement qui demande des mesures législatives. Mais les intérêts économiques en jeu sont énormes comme le montre la vive opposition à la loi Dodd- Frank de la Chambre de commerce américaine qui tente de diluer les nouvelles mesures de contrôle et de traçabilité élaborées par la Commission de contrôle de la Bourse (SEC) et d’en retarder la mise en œuvre. Il est urgent de protéger les populations et garantir un travail décent pour les hommes et les femmes qui sont exploités dans les mines de l’est du pays.

Alors que la campagne électorale bat son plein en République démocratique du Congo, les syndicats congolais, l’UNTC, la CSC et la CDT dénoncent la pauvreté endémique, la corruption rampante, et l’absence de travail décent.

« Il faut en finir avec l’impunité et que justice soit faite pour les très nombreuses femmes victimes de ces conflits. Les puissants intérêts économiques liés aux ressources minières de la région doivent cesser de primer sur le respect de la vie et de la dignité des femmes » a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Il en ira de la responsabilité du gouvernement qui sera élu de mettre en place un dispositif législatif et répressif efficace pour combattre toutes les formes de violence à l’encontre des femmes. » ajoute-t-elle, tout en regrettant la faiblesse de leur participation à la vie politique du pays.

La CSI publie, également, un nouveau dossier de reportage, « Halte à la violence et à l’impunité : justice pour les femmes en RDC» qui traite des nombreuses discriminations, exploitations, et de l’isolement dont souffrent les femmes Congolaises.

Lire le rapport « Violence à l’égard des femmes dans l’est de la république démocratique du Congo : Quelles responsabilité ? Quelles complicités ? » : http://www.ituc-csi.org/violence-a-l-egard-des-femmes-dans.html?lang=fr

Lire le dossier de reportage, « Stop à la violence et à l’impunité: justice pour les femmes en RDC» : http://www.ituc-csi.org/halte-a-la-violence-et-a-l.html

La CSI représente 175 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 308 organisations nationales de 153 pays et territoires.

Site web: http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

 

 

Lettre ouverte à Di Rupo et à Leterme au sujet du marché transatlantque (25.11.11)


Depuis la chute du Mur de Berlin, les Etats-Unis et l’Union européenne concluent, dans le plus grand secret, une multitude d’accords devant aboutir à la création définitive et surtout officielle d’un grand marché commun transatlantique en 2015. Ce marché comprend deux principaux champs de partenariat : une zone de libre échange économique, par le biais d’une harmonisation progressive des législations européennes et américaines, et une coopération renforcée en matière de lutte contre le terrorisme.

Nous constatons et déplorons l’absence de transparence quant à la concrétisation de ce projet, absence d’autant plus dommageable que ce marché touche d’ores et déjà notre quotidien, en méconnaissance des droits humains reconnus en droit belge, européen et international, mais également des valeurs citoyennes que nous défendons. Parmi elles, la vie privée, la démocratie, la justice, la paix, l’environnement…

Son exemple le plus frappant est l’accord PNR, accord par lequel les transporteurs aériens de passagers à destination ou au départ des Etats-Unis transmettent automatiquement au Ministère américain de la Sécurité intérieure toutes les données dont ils disposent à propos de ces passagers, peu importe qu’elles touchent à leurs opinions politiques, leur orientation sexuelle, leur origine ethnique, etc. Un système qui vise par conséquent à lutter, officiellement, contre le terrorisme mais qui, dans les faits, stigmatise encore et toujours plus les personnes qui ne « rentrent pas dans le moule ».

De telles atteintes peuvent toutefois être contrées par notre gouvernement actuel ou en devenir, ou par notre Parlement devant lequel il est ou sera responsable, nous direz-vous. Rien n’est moins sûr. En effet, la Belgique n’est pas représentée au Conseil Economique Transatlantique, soit l’organe chargé de négocier les accords devant conduire à ce fameux Marché Transatlantique, alors même que les membres de ce Conseil ne sont pas démocratiquement élus et que leurs travaux ne sont jamais publiés. Ici, c’est la démocratie qui est consciemment mise en péril.

Ce lundi 28 novembre, aura lieu le prochain grand sommet Transatlantique, en présence des plus hauts responsables politiques de l’Union européenne et des Etats-Unis, qui définiront les priorités de négociations politiques pour l’année à venir et poursuivront, vraisemblablement, la construction institutionnelle de ce Marché. Ceux-ci négocieront par conséquent la prochaine étape d’un marché façonnant nos services publics, nos sociétés, notre justice, et ce sans la moindre consultation des pays pourtant concernés au premier chef par ce Marché !

De tels constats posent indéniablement questions : quelle est la légitimité démocratique des personnes appelées à négocier ces accords ? Le gouvernement belge a-t-il déjà interpellé les commissaires européens quant aux dangers que ce Marché Transatlantique représente ? Des actions sont-elles envisagées pour contrecarrer le processus avant qu’il ne devienne irréversible ?

Nous nous devions, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Formateur, de vous adresser cette lettre, ne pouvant plus supporter de voir des instances prétendre promouvoir le respect des droits de l’homme comme élément-clé de leur politique commune alors que ces droits, comme le droit à la vie privée, à la liberté d’expression ou encore à la liberté d’association et d’entreprendre, sont précisément menacés par le marché transatlantique qu’ils entendent mettre en place. Enfin, et comme l’indique la plate-forme d’opposition au marché transatlantique (www.no-transat.be), ce dernier n’est pas non plus sans menaces quant au bien-être social et environnemental des populations.

Vous remerciant pour l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions de croire à l’assurance de notre considération,

Anne-Marie ANDRUSYSZYN pour le CEPAG ; Geneviève AZAM pour ATTAC-France ; Jean BLAIRON pour l’asbl RTA ; Thierry BODSON pour la FGTB wallonne ; Jean BRICMONT, professeur de physique (UCL) ; Ricardo CHERENTI, chercheur Econosphères ; Jean-Pierre COENEN pour la Ligue des Droits de l’Enfant ; Jean CORNIL, ex-parlementaire PS ; Thierry DE LANNOY pour le MIR-IRG ; Céline DELFORGE, députée bruxelloise ; Sonja EGGERICKX pour De Mens Nu ; Pierre EYBEN militant éco-socialiste, membre de la coopérative Liège 2012 ; Guy FAYS pour la FGTB Namur ; Pierre GALAND pour le Centre d’Action laïque ; Corinne GOBIN, maître de recherche du FNRS à l’ULB ; José GOTOVITCH, professeur honoraire ULB ; Raoul HEDEBOUW pour le PTB ; Sophie HEINE, politologue, FNRS - ULB et Oxford ; Christine MAHY pour le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté ; Julie MANISE pour l’asbl Barricade ; Jean-Pascal LABILLE pour les mutualités socialistes ; Bernard LEGROS, enseignant et essayiste ; Gilbert LIEBEN pour la CGSP Admi ; Annie MATABISI pour la CNAPD ; Jean-Pierre MICHIELS pour l’Association Culturelle Joseph Jacquemotte ; Céline MOREAU pour les Jeunes FGTB ; Bernard NOEL pour la CGSLB ; Christine PAGNOULLE pour ATTAC Liège ; Dominique PLASMAN pour les Femmes prévoyantes socialistes ; Sylviane RONCINS pour VaVeA ; Erik RYDBERG pour le GRESEA ; Yanic SAMZUN pour l’asbl PAC ; Nanou SONET pour Les Amis du Monde diplomatique Belgique asbl ; Christine STEINBACH pour Equipes populaires ; Daniel VAN DAELE pour la FGTB fédérale ; Véronique VAN DER PLANCKE pour la Ligue des Droits de l’Homme ; Philippe VAN MUYLDER pour la FGTB Bruxelles ; Michel VANHOORNE pour le Forum Gauche Ecologie.

 

 

 

 

 

VS: Het tij begint te keren (27.11.11)


Al 30 jaar liggen de Amerikaanse arbeiders onder vuur. Decennialang werd zeer weinig teruggevochten en waren de keren dat het op een overwinning uitdraaide nog zeldzamer. Tussen 1973 en 2007 daalde de syndicalisatiegraad in de privésector met meer dan 75 procent en de ongelijkheid qua verdeling van rijkdom steeg met 40 procent. Het stakingsniveau daalde tot een absoluut dieptepunt. De politiek schoof steeds verder op naar rechts aangezien de Democraten en Republikeinen over elkaar vielen om het beste naar de pijpen te dansen van de kapitalisten.

De vakbondsleiders boden niets anders dan ‘partnerschap met de bazen’, zowel op de werkvloer als bij verkiezingen. Ondanks de heldhaftige tradities van het verleden heeft dit er allemaal toe geleid dat velen geloven dat Amerikanen "het te goed hebben" of op een of andere manier ‘verburgerlijkt’ zijn. “Klassenstrijd en revolutie zijn mogelijk in Venezuela of Egypte, maar niet in de Verenigde Staten.”

Maar de ‘mol van de geschiedenis’ is ondertussen de hele tijd ondergronds blijven doorgraven. Een loonsverlaging hier, mensen uit hun huis gezet daar, de stijgende kosten voor gezondheidszorg hier, een fabriekssluiting of delokalisatie daar. Beetje bij beetje is de economische basis voor de American Dream geërodeerd, en daarmee de illusie dat het kapitalisme “het beste is van alle mogelijke werelden".

We hebben altijd het grootste vertrouwen gehad in de Amerikaanse arbeidersklasse. We begrepen dat de arbeiders zouden leren uit hun ervaring en in een bepaald stadium onvermijdelijk de strijd zouden opnemen. Een slinger
kan immers maar zover naar rechts tot het punt bereikt is waarop hij terug naar links begint te zwaaien. En hoe verder hij in de ene richting gaat, des te meer hij, wanneer het tij keert, in de tegenovergestelde richting zal zwaaien. Het is nog maar een begin en we moeten niet overdrijven, maar het enorme potentieel voor de toekomst is voor iedereen duidelijk zichtbaar.

In zowat elke stad van het land is de Occupy-beweging vertegenwoordigd. Ze duurt nu al weken en vertoont geen enkel teken van verzwakking. De eisen van de betogers variëren en missen politieke samenhang, maar rond het volgende zijn ze verenigd: ze zijn niet tevreden met de status-quo en zijn bereid meer te doen dan alleen klagen. Het is een ongezien fenomeen dat in de toekomst revolutionaire gevolgen
kan hebben.

Hoewel veel van de demonstranten net op straat zijn omdat hun stem voor Obama niet geleid heeft tot echte verandering, zijn de Democraten hard aan het werk om de beweging te coöpteren. Het zal echter niet zo eenvoudig zijn. Welke houding de beweging in de verkiezingen van 2012 zal aannemen is alsnog onduidelijk en het voegt een nieuw element toe aan een reeds ingewikkelde vergelijking. De andere tactiek om de beweging in banen te
leiden, politierepressie, heeft de beweging alleen maar verder aangewakkerd. In Oakland, Californië, was politiegeweld de aanleiding om in de hele staat een algemene staking af te kondigen en massale betogingen uit te lokken die de gigantische havenfaciliteiten van de stad afsloten.

De ‘off-year’ verkiezingen lichten een tipje van de sluier wat het veranderen van stemming betreft. In het ‘achterlijke’
Mississippi werd een wetsvoorstel tegen het recht van vrouwen om abortus te ondergaan of zelfs voorbehoedsmiddelen te gebruiken door de kiezer verworpen. In ‘racistisch’ Arizona werd de auteur van SB1070, een draconische anti-immigratiewet, weggestemd. En in het ‘apathische’ Ohio overspoelden miljoenen arbeiders de stembus om de vicieuze antivakbondswetgeving af te wijzen. Stuk voor stuk het gevolg van massale grassrootscampagnes die rond deze onderwerpen weden georganiseerd. Om zeker te zijn blijven de Democraten en de Republikeinen aan de macht, gezien het ontbreken van een echt alternatief, dat is te verwachten. Maar de stemming ten voordele van een onafhankelijke klassepolitiek en een arbeiderspartij groeit.

De stemming tegen de rijken zwelt ook aan. Terwijl de rest van ons het moest zien te redden in werkloosheid en tijdens bezuinigingen, stegen in Wall Street de winsten tussen 2007 en 2009 met een verbazingwekkende 720 procent. CEO’s worden meer dan 300 keer het loon betaald van de gemiddelde werknemer, dat is 40 maal meer vergeleken met drie decennia geleden. Voor de jeugd is er geen toekomst onder het kapitalisme. Een recente peiling van Pew Research bracht aan het licht dat gezinnen van 35-jarigen en jonger in 2009 gemiddeld slechts 3.662 dollar verdienden, 47 keer minder dan het gemiddelde netto inkomen van gezinnen van 65-jarigen en ouder. Zolang werkloosheid en schulden welig tieren is er voor deze ‘verloren generatie’ geen licht aan het eind van de tunnel.

Geen wonder dat het verzet tegen deze situatie groeit. Uit een recente peiling van ABC / Washington Post bleek dat 75 procent van de Amerikanen voor het verhogen van de belastingen op miljonairs zijn om het federale tekort terug te dringen. Er is een wijdverspreide weerstand tegen besparingen in Medicare, Medicaid, sociale zekerheid en andere sociale programma’s. En voor het eerst sinds de jaren 1930 is een meerderheid van de Amerikanen voorstander van herverdeling van inkomens en vermogens. Volgens een recente peiling van de New York Times / CBS News zegt een overweldigende 66 procent van de Amerikanen dat de rijkdom van de natie gelijkmatig moet worden verdeeld. Wie zegt er dat socialistische ideeën niet ‘mainstream’ zijn?

De Republikeinen en Democraten vliegen elkaar in de haren over wie een beter plan heeft om de economie te doen herleven en banen te creëren. Maar als het scheppen van werkgelegenheid zo gemakkelijk is, waarom hebben ze het dan nog niet gedaan? De waarheid is dat ze geen idee hebben hoe banen te creëren en tegelijk de grote bedrijven megawinsten te waarborgen. De vierkantswortel van een cirkel berekenen is onmogelijk. Kapitalisten houden zich bezig met het maken van winst, niet met het scheppen van banen. Daarom is hun enige oplossing de arbeiders verder uitknijpen. Maar dat heeft zijn grenzen.

Het tij is aan het keren. Met miljarden aan bezuinigingen in het verschiet zullen de arbeiders geen keuze hebben dan zich te organiseren en terug te vechten in de straten, de werkplaatsen, en ook in de verkiezingen door een arbeiderspartij uit te bouwen op basis van de vakbonden.

Geschreven door John Peterson
donderdag
24 november 2011

Dankbaar overgenomen van de nieuwsbrief/website van Vonk.

 

Links

VONK

 

 

 

 

 

 

Kantoorgebouw ABVV bezet (26.11.11)


Sinds gisteren bezetten actievoerders een kantoorgebouw van het ABVV in de Watteeustraat in Brussel.
De bezetting gaat uit van ‘La Pétroleuse’, een collectief dat de leegstand in de hoofdstad aan de kaak stelt en dat opkomt voor daklozen en mensen zonder papieren.

Het initiatief slaat ons met verbazing omdat de bezetters doelbewust een syndicale organisatie treffen die zelf leegstand en bouwspeculatie aanklaagt en een oplossing eist voor daklozen en mensen zonder papieren. De standpunten en acties van het ABVV laten daar geen misverstand over bestaan.


We moeten de bezetting ook met klem afkeuren omdat het gebouw in de Watteeustraat helemaal niet
kan beschouwd worden als leegstand. Het werd ontruimd voor een grondige renovatie. Eerstdaags beginnen de werken. Overigens worden tot vandaag enkele lokalen nog gebruikt voor vakbondsvergaderingen.

We hebben pogingen ondernomen om met de bezetters in gesprek te treden. We waren bereid afspraken met hen te maken die hen in staat stelden hun protest ruchtbaarheid te geven door middel van een persconferentie.

Maar de bezetters weigeren te onderhandelen.

Wij zijn verantwoordelijk voor dit gebouw, waar alle nutsvoorzieningen nog zijn aangesloten. Maar zonder bewaking of toezicht kunnen wij niet instaan voor de veiligheid, noch van de bezetters, noch van de buurtbewoners.

Noodgedwongen hebben wij een eenzijdig verzoekschrift ingediend bij de rechtbank van eerste aanleg. Daarin wordt gesteld dat de bezetters ten laatste maandag 28 november in de namiddag het gebouw moeten verlaten. Dat geeft hen alsnog de gelegenheid om hun persontmoeting te organiseren.

De rechtbank heeft ons verzoek ingewilligd. Als de bezetters het pand niet tijdig verlaten zal de politie verplicht zijn op te treden.
Dat zou ten zeerste te betreuren zijn.

 

 

 

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 17:27

Opposons nous à la pensée unique ! Adresse de contact : fal.roberty@skynet.be

 

Italie : du fascisme à la finance totalitaire…

 

Bella Italia ! Mais l’Italie est un pays tragique. Le presque quart de siècle du régime de Mussolini semble loin dans l’Histoire, mais Berlusconi aura été sa réincarnation, parce que son système en est une duplication contemporaine. Le totalitarisme financier, sorte de dictature soft, est le fascisme de notre époque.

 

1993. Berlusconi lance Forza Italia. Un mouvement de masse basé lui aussi sur le culte du chef, le mythe de l’homme providentiel. La même année, Bettino Craxi, dont l’affairisme a gangrené le vieux parti socialiste et qui va finir contumace en Tunisie, assiste à son dernier congrès du PSI, crépusculaire.

 

 La République de 1946 est morte sous le poids des scandales, des combinaisons, des compromissions. Ce qui va suivre est encore plus douloureux.

 

Mussolini avait ses « Chemises noires ». Avec au départ des clubs de supporters de football, Berlusconi a dirigé une structure pyramidale constituant un mouvement de masse, et recrutant surtout dans les couches moyennes de la société, parmi tous les déçus de la politique, les gens simples aux idées courtes. Après la guerre, il y eut un parti appelé « Homme quelconque ».

 

C’est exactement cela.

 

Plus  besoin d’interdire les libertés publiques formelles, quand la télévision - spectacle permet de décerveler les foules. Mais une répression féroce à Gênes du mouvement altermondialiste fut bel et bien de type fasciste. Il faut diriger l’Etat comme une entreprise privée? L’Etat italien a été mis au service des intérêts privés de Berlusconi, de son empire de presse, ceci à un degré inégalé jusqu’ici dans l’Union européenne. Il y a eu une résistance dans l’appareil judiciaire, mais des lois de circonstance mirent le « cavaliere » à l’abri.

 

La honte est que ce pouvoir césarien, malgré ses éclipses, a pu durer si longtemps. Et que ce ne sont finalement pas les Italiens, les urnes ou la rue, qui ont fait chuter cet histrion, mais la loi des technocrates de Bruxelles et du FMI. Quant aux mœurs à la Borgia du président du Conseil, le Vatican a longtemps fermé les yeux !

 

Mario Monti est évidemment, par contraste, un homme présentable, à la tête d’un gouvernement qu’on peut qualifier de technocratique, avec des ministres eux aussi présentables, et sans figures politiques de premier plan. L’ennui, c’est qu’ils sont là pour appliquer des décisions qui se forgent ailleurs, dans cette « Europe » qui est la non Europe, à Bruxelles, à Francfort, au FMI. Comment faire régresser l’économie en noir, réduire la fraude fiscale ? Mais l’Italie, au contraire de la Grèce, est too big to fail…

 

Berlusconi, lui, est toujours là. Il demeure à la tête de son parti Peuple de la Liberté. Il conserve une forte emprise sur le Sénat. Il assure avoir toujours un avenir politique, et il garde des partisans. Il se positionne à la fois pour le nouveau gouvernement, et contre lui. Mario Monti ne veut pas d’élections rapprochées, il veut durer au moins jusque 2013.

 

 Le monde politique apparaît dès lors comme un théâtre d’ombres, le gouvernail lui a échappé. La Ligue du Nord, nationaliste et xénophobe, qui a soutenu Berlusconi comme la corde soutient le pendu, est toujours là aussi, en force d’opposition rétrograde.

 

Et la gauche ? De recyclage en recyclage, complètement décolorée, elle doit méditer sur ce constat amer : ce n’est pas elle qui a déboulonné Berlusconi…   

    

 

Robert Falony.

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 15:00

par Mohammed Belmaïzi


Ce texte a été proposé au journal Le Soir (Belgique)… La Rédaction voulait que je qualifie au nom d’une « honnêteté factuelle », le Mouvement du 20 février de « très minoritaire ». J’ai refusé en lui livrant mon argumentation (trop longue à étaler ici). Le texte a été refusé par le journal Le Soir, et moi, je persiste et signe…, en ajoutant ici quelques passages. Le texte était adressé à l’opinion belge et européenne.

Le Printemps arabe
L’exception marocaine…

Lorsque la Constitution marocaine a été promulguée, des personnalités gravitant autour du Palais royal (El Yazami, et la koutla du Palais), ont fait une offensive de charme ici en Europe pour promouvoir « le changement apporté par le roi ». Il leur fallait convaincre le monde de l’avancée profonde de la démocratie et de l’Etat de Droit. « Le Maroc est une exception » et va surprendre le monde entier. D’aucuns parlaient d’une Constitution inédite supplantant bien loin derrière elle, les pays du Nord (sic)… Et les artisans (dont fait partie le prétentieux intello de service Tozy), de cette Constitution « historique » de demander opiniâtrement de la lire pour la juger. Savent-ils déjà qu’il était facile de berner les Occidentaux dès les premières lignes ?

Car dès le Préambule, les chancelleries occidentales ont déjà déposé le feuillet et diffusé la bonne nouvelle à la Une de leurs médias. C’est que tout y est : « Etat de droit démocratique » ; « Etat moderne, ayant pour fondement les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance » ; « société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de l’égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale… » ; L’Etat « s’engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives », et « réaffirme son attachement aux droits de l’Homme ». Dès la page qui suit, « Article premier », on parle de « monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale ». Cet Article évoque « la séparation, l’équilibre et la collaboration des pouvoirs », et va jusqu’à parler de « la démocratie participative » et des « principes de bonne gouvernance », de la « responsabilité et de la reddition des comptes ». Partant, nos journalistes belges à la RTBF, dès le lendemain, partageaient avec les Marocains résidant en Belgique, la bonne nouvelle. Et de bonne foi, leurs voix laissaient deviner de chaleureuses félicitations. Mais le chapitre de la royauté qui met entre les mains du roi, tous les leviers du pouvoir ? Silence radio !

C’est sous cette nouvelle donne que le débat s’est invité en Belgique. Philippe Moureaux (acteur important du parti socialiste), par exemple avait choisi la partie visible de l’iceberg, en organisant avec l’Ambassadeur à Bruxelles et « les représentants du royaume du Maroc », une rencontre pour soutenir ce miracle de « l’exception marocaine ». Une soirée qui a été d’ailleurs chahutée par les Marocains du Mouvement du 20 février.

Le Mouvement du 20 février / le refus décisif

Pourtant le Mouvement du 20 février existe et s’installe au Maroc dans la durée. Son historique est étalé sur une pléthore de vidéos à travers le Facebook et le Net : Wikipédia et blogs en nombre. Ce mouvement qui manifeste tous les 20 du mois, actif depuis le 20 février, organise réunions et sit-in, activités culturelles et travail régulier de conscientisation, avec une formidable maturité. Toutes les manifestations sont pacifiques et civilisées, même réprimées périodiquement avec arrestations, blessés et mort d’homme. Il rejette l’oppression politique, la corruption, l’impunité et exige la libération des prisonniers politiques, une Constitution démocratique, des réformes sociales (santé ; enseignement ; logement et travail). A tel point que les partis politiques traditionnels réunis autour de huit partis (ce qu'on a appelé ironiquement le G8), ont adopté quelques slogans et parlent (chose inimaginable avant), de « dignité » ; « liberté » ; « mauvaise gouvernance » ; « corruption » et « reddition des comptes »… C’est qu’ils sont en campagne électorale pour le 25 novembre. Elections que le Mouvement du 20 février boycotte. Et il l’a dit et crié devant l’Ambassade du Maroc et la Bourse à Bruxelles ce 20 novembre. Partout au Maroc et en Europe, ce 9ème jour de protestation unit les Marocains de tous les pays. Plusieurs sections du Mouvement du 20 février sont fondées par la jeunesse marocaine issue ou non de l’immigration (au Pays-Bas, en France, au Canada, aux USA, en Espagne, en Suisse…).

Qui, dès lors, prétend étouffer la voix du Mouvement du 20 février ? Lorsque Joëlle Milquet, vice-Première ministre du gouvernement fédéral belge et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des chances, soutenait, au festival international du film indépendant de Bruxelles, les révolutions arabes et celle du Maroc si elle survenait, Choumicha, une représentante du régime, vedette d’un programme à la télévision marocaine et membre du jury, avait crié au scandale. L’élite du royaume est partout et gare aux lignes rouges. Et les questions fusent. Pacte tacite pour empêcher toute dissonance divergente ? Soumission, au nom de « Notre ami le roi » (titre du célèbre livre de Gilles Perrault) pour une complaisance immorale ? Allons-nous répéter la bourde de Michèle Alliot-Marie qui désirait envoyer à « notre ami Ben Ali » « le savoir faire français » pour mater le peuple tunisien ?


Le Mouvement du 20 février qui a ses poètes, ses chanteurs (un jeune rappeur est en prison), ses caricaturistes, ses journalistes, ses intellectuels…, est devenu une solide réalité dans le paysage de la société marocaine. Résolument opposé à un régime inopérant et répressif depuis des décennies et dont le géniteur principal, Hassan II disait à la télévision française (le 23 mai 1979) des élites qui continuent à ignorer la morale civile et à mépriser le contrat social : « Tous les nantis de toutes les sociétés sont des gens repus et ingrats, mais les miens, alors, c’est pire, parce qu’ils sont dans un pays sous-développé. Si encore ils étaient repus à l’échelle de notre standing, mais ils le sont à l’échelle de l’Allemagne, de la France ! »

Le régime parle de lui-même et de sa déliquescence ! L’héritage faramineux que laisse Hassan II à son fils, fait de ce dernier non seulement un propriétaire terrien (12 000 hectares), mais aussi un entrepreneur et un banquier…

Le peuple marocain était à la recherche d’une révolution depuis l’Indépendance. Aujourd’hui qu’il est encadré et organisé derrière l’exceptionnel Mouvement du 20 février, il tient le bout de la corde et il ne lâchera plus, dans le contexte actuel des révolutions… jusqu’à faire dégager le despotisme et instaurer un Etat de Droit !

Mohammed Belmaïzi

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 13:59

L’affaire Coca-Cola (18.11.11)


Les Jeunes CSC t’invitent à une soirée projection-débat autour du film documentaire « L’affaire Coca-Cola », qui sera pour l’occasion projeté pour la première fois à destination du public en Belgique le mardi 29 novembre 2011 à partir de 18h30 à la CSC-Bruxelles, 19 rue Pletinckx à 1000 Bruxelles.

Après avoir pris connaissance de la situation catastrophique des syndicalistes colombiens travaillant directement ou indirectement pour Coca-Cola, nous t’inviterons à réagir à la question « Le profit à quel prix ? ».

Et pour alimenter la réflexion, débattre avec nous, écouter nos commentaires et répondre à nos questions, nous avons invité:

JACQUES DEBATTY, président du MOC et vice-président du CNCD 11.11.11.,

LIGIA URIBE, syndicaliste colombienne et fondatrice d’ARLAC,

et CORENTIN DE SALLE, directeur de l’Atlantis Institute et assistant à l’ULB.

Le débat sera présenté et modéré par Yannick Mercier et Nawal Uariachi, des Jeunes CSC.

Des sandwichs et des boissons seront prévus pendant la projection-débat.

 

Qatar : pas de Coupe du Monde sans respect des droits des travailleurs (18.11.11)


Bruxelles, le 17 novembre 2011 (CSI EnLigne) : la CSI, l’Internationale du Bâtiment et du Bois et le syndicat suisse Unia, ont aujourd’hui rencontré Jérôme Valcke, Secrétaire général de la FIFA, au siège de l’instance internationale. Cette réunion avait pour objectif de lui signifier que si le Qatar ne respecte pas le droit du travail, le mouvement syndical international ferait campagne contre la tenue de la Coupe du Monde 2022 dans le pays.

Sharan Burrow, Secrétaire général de la CSI, a déclaré que sa confédération avait clairement indiqué à la FIFA que le mouvement syndical international « n’accepterait pas que les droits des ouvriers construisant les stades soient bafoués ».
« Nous avons transmis ce message à la FIFA et cette réunion a été constructive. Dans les mois à venir, nous collaborerons étroitement avec la FIFA et tenterons de rencontrer les pouvoirs publics qataris afin de déterminer dans quelle mesure ils envisagent de respecter les législations en matière de droit du travail et d’emploi décent. Nous avons aussi convenu de nous réunir afin d’envisager l’inclusion du respect du droit du travail dans les critères de sélection des futurs pays organisateurs de la Coupe du Monde. »

« Au Qatar, le droit du travail des travailleurs migrants n’est pas respecté, les salaires sont particulièrement bas et les risques en termes de santé et de sécurité sont extrêmes. Le Qatar cherche à se faire accepter par les gouvernements mondiaux mais refuse de reconnaître la manière dont il traite les travailleurs migrants, » a déclaré Sharan Burrow.

L’IBB, qui représente les travailleurs du secteur du bâtiment, est particulièrement préoccupée par l’exploitation des travailleurs œuvrant à la construction des stades qataris. Dans le cadre de sa candidature à l’organisation de la Coupe du Monde, le Qatar s’était engagé à construire neufs stades et à en rénover trois autres en seulement dix ans.

Ensemble, la CSI et l’IBB exhortent les pouvoirs publics qataris à respecter les normes du travail de l’OIT.

« La balle est maintenant dans le camp des pouvoirs publics qataris, il ne tient qu’à eux d’instaurer et de respecter les droits des travailleurs.

Quel que soit leur pays, les travailleurs ont droit à la dignité et au respect des Gouvernements et des entreprises. Si la nation qatarie, par ailleurs extrêmement riche, souhaite organiser cet évènement international de premier plan, les travailleurs doivent être traités de manière civilisée, » a-t-elle déclaré.

La délégation a exprimé son inquiétude quant aux conditions de travail des ouvriers qui s’affairent dans les stades brésiliens où se tiendra la Coupe du Monde 2014. Elle a, par ailleurs, averti la FIFA que le mouvement syndical continuerait de faire pression à l’échelle nationale et internationale pour que des améliorations soient apportées.

Lire la Vision syndicale « Golfe : la face honteuse du miracle » : http://www.ituc-csi.org/golfe-la-face-honteuse-du-miracle,9361.html?lang=fr

Voir des photos de Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, et de militants devant le siège de la FIFA à Zurich sur Facebook.
http://www.facebook.com/media/set/?set=s.197946110285297&type=1

La CSI représente 175 millions de travailleurs au sein de 308 organisations affiliées nationales dans 153 pays et territoires.
Site Internet : http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

L’OIT condamne le non-respect des droits des travailleurs par la junte fidjienne (21.11.11)


Bruxelles, le 21 novembre 2011 (CSI EnLigne) : l’Organisation Internationale du Travail des Nations-Unies a vivement condamné la junte militaire fidjienne qui bafoue les droits des travailleurs. Le Comité de la Liberté Syndicale de l’OIT y a décrit la situation comme « extrêmement préoccupante » et nécessitant d’urgence une attention particulière. Cette décision fait suite aux arrestations de Daniel Urai, Président de la centrale syndicale nationale, FTUC, le 29 octobre et de Felix Anthony, Secrétaire général de l’organisation, le 5 novembre. Des représentants des travailleurs ont eux été victimes de harcèlement, d’intimidation et de violences physiques.

« Le régime militaire au pouvoir aux Fidji est en train de transformer le pays en une véritable dictature et semble déterminé à détruire les syndicats dans le cadre de sa stratégie visant à mater la contestation et à empêcher la société civile de s’exprimer », a déclaré Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI. « Ce régime doit se détourner de ce chemin destructeur et permettre un retour de la démocratie aux Fidji. »

Les arrestations d’Urai et d’Anthony et leur interdiction de voyager surviennent dans le cadre de la récente promulgation d’un « décret relatif aux services essentiels » qui abolit le droit à la représentation syndicale pour une grande partie de la main-d’œuvre fidjienne. Ce décret, écrit pour le régime militaire par un cabinet d’avocats américain, abolit les droits aux négociations collectives de nombreux travailleurs, impose de lourdes restrictions aux personnes occupant des fonctions syndicales et supprime le droit de grève et le salaire minimum dans l’ensemble des secteurs de son champ d’application.

« La CSI et ses partenaires syndicaux internationaux vont redoubler d’efforts pour lutter contre la junte militaire fidjienne dont l’objectif est l’abolition des droits des travailleurs et appellent tous les gouvernements à faire pression sur ce régime militaire, » a déclaré Sharan Burrow.

Le Conseil australien des syndicats (ACTU) et l’organisation patronale nationale, ACCI, ont ensemble vivement condamné les actes de la junte militaire tout comme les représentants syndicaux, lors de la réunion du Conseil d’administration de l’OIT qui s’est tenue ce week-end, par l’intermédiaire de son Groupe des Travailleurs http://www.ituc-csi.org/ilo-workers-group-statement-on.html .

La CSI représente 175 millions de travailleurs au sein de 308 organisations affiliées nationales dans 153 pays et territoires.

Site Internet : http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

Opinie – Grenzen aan de groei, 40 jaar later (22.11.11)


Volgende week is Dennis Meadows, auteur van het befaamde rapport Limits to Growth uit 1972, te gast in België. Een unieke gelegenheid om, veertig jaar later, na te gaan wat de relevantie is van dit zogenaamde rapport aan de Club van Rome.

Voor de opmaak van dit rapport werd voor de eerste keer gebruik gemaakt van een dynamisch computermodel, het Wereld3 model.
Hierbij werd de impact onderzocht van dé drijvende kracht achter de ontwikkeling van de moderne samenleving: exponentiële groei. Hiermee wordt een groei bedoeld die constant met hetzelfde percentage toeneemt. Wat dit betekent maakt de legende over de uitvinding van het schaakbord duidelijk. De uitvinder mocht van de koning zijn beloning zelf kiezen. Hij vroeg om op het eerste veld 1 rijstkorrel te leggen, 2 op het tweede veld, 4 op het derde veld, 8 op het vierde, en zo maar telkens het dubbele op het volgende veld. Volgens het verhaal was de koning aanvankelijk beledigd omwille de bescheiden vergoeding die de wijze vroeg, tot dat rekenmeesters aan het hof hadden uitgerekend over hoeveel rijstkorrels het ging. In totaal meer dan 18 triljoen: vele malen meer dan de hele wereldproductie bij elkaar. Iedereen ziet logisch in dat exponentiële groei op een eindige planeet niet mogelijk is. Nochtans is dit net wat op vele zaken de voorbije decennia is gebeurd, zoals bij de bevolkingsgroei, de economische productie, het gebruik van grondstoffen en de uitstoot van vervuilende stoffen.

Het Wereld3 model liet aan de hand van verschillende scenario’s zien hoe de interactie van bevolkingsgroei en het gebruik van natuurlijke hulpbronnen grenzen stelt aan de industriële groei. Een idee dat in 1972 zowel behoorlijk nieuw als controversieel was! Het rapport stelde echter ook dat in die tijd bevolking en economie zich nog binnen de draagkracht van de planeet bevonden. Er was nog ruimte voor een zekere groei, terwijl de transitie naar een groene economie kon worden voorbereid. Dit was in 1992 niet langer het geval. Bij de 20ste verjaardag van het rapport publiceerden de auteurs de update Beyond the Limits. Het rapport toonde duidelijk dat we op vele terreinen waren doorgeschoten voorbij duurzame grenzen, dat het menselijk beslag op de aarde haar absorptiecapaciteit overschreden had en dat grondstoffen uitgeput dreigden te raken.

De vraag is natuurlijk, als dit allemaal juist is, waarom er geen rekening mee is gehouden. De verklaring is waarschijnlijk dat het ging om een stevige ‘inconvienent truth’. Het rapport is
door de decennia heen, onder meer door de klimaatscepticus Lomborg, fout geciteerd om het zo te kunnen ridiculiseren. Zo zou het rapport zogezegd voorspellen dat de olievoorraden uitgeput zouden zijn tegen 1992 of dat het economisch systeem zou crashen tegen het einde van de 20ste eeuw.
Maar dit is blijkbaar een constante: veel critici hebben niet de moeite gedaan om het rapport grondig te lezen. In realiteit voorspellen alle scenario’s in het originele rapport een economische groei tot 2000, en komt het standaard scenario (zonder wijziging van het beleid) uit bij een ecologische en economische crash rond 2050.

Een grondige studie van Graham Turner uit 2008 toont duidelijk dat de reële gegevens voor de periode 1970-2000 het standaard scenario in grote mate bevestigen.
En dit zowel op het vlak van bevolkingsgroei, industriële productie als vervuilingsgraad en de impact hiervan. In feite voorspelde het rapport uit 1972 al wat het IPCC sinds enkele jaren stelt over de klimaatwijziging: bij ongewijzigd beleid gaan we nog voor 2050 een donkere toekomst tegemoet. Of in cijfers: het rapport voorzag in 1972 een stijging van de CO2 concentratie van 320 ppm in 1970 tot 380 ppm in 2000; in de realiteit bedroeg de concentratie in 2000 369 ppm. Turner besluit dat de historische gegevens het World3 model valideren en de waarschijnlijkheid benadrukken dat het mondiale systeem zich gedraagt zoals in het standaard scenario voorzien. Bovendien vertonen de algemene trends en interacties in dit scenario grote overeenkomst met de actuele ecologische en economische spanningsvelden,zoals piek olie, klimaatwijziging en voedselproductie.

Veertig jaar na de publicatie van het oorspronkelijke rapport bevinden we ons dus niet meer in een veilige zone. Zowel wat betreft grondstoffengebruik als vervuilende uitstoot zitten we ver voorbij de duurzame grenzen. Dit ontkennen doen gelukkig weinigen nog, alleen weigeren we in te zien dat het ontbreken van radicale actie onze kinderen een lugubere toekomst achterlaat.

Is Dennis Meadows dan een boodschapper van onheil, een cultuurpessimist? Helemaal niet, zowel het originele rapport als de tweede update na 30 jaar geven duidelijk aan dat er een duurzaam scenario bestaat, waarbij we ons terug binnen de grenzen van de planeet aarde kunnen navigeren.
In dit scenario zijn technologische innovatie en efficiëntere productie absoluut noodzakelijk maar niet voldoende. Onze aarde kan geen negen miljard mensen dragen met het westerse productie- en consumptiemodel voor ogen. Of anders gesteld: we kunnen onze mondiale rijkdom behouden, maar deze moet wel gelijk verdeeld worden over de wereldbevolking als 9 miljard mensen recht hebben op een kwaliteitsvol leven, dan betekent dat wij bereid moeten zijn onze rijkdom te delen en te kiezen voor minder materialistische vormen van welvaart.

We moeten dus onze samenleving op alle vlakken wijzigen als we een duurzame toekomst willen voor onze kinderen. Dit is ook de boodschap van het rapport dat het Nederlandse Planbureau voor de Leefomgeving (www.pbl.nl) in 2009 uitbracht: Growing within Limits.
Het bevestigt de conclusies van e de rapporten aan de Club van Rome: de huidige trends zijn onhoudbaar en we hebben een radicale omslag nodig. Hierbij worden twee cruciale uitdagingen naar voor geschoven: een duurzame energievoorziening die klimaatwijziging vermijdt en het verzekeren van voedselveiligheid die dramatische biodiversiteitverliezen voorkomt. Om dit te realiseren moet ongeveer alles wijzigen: we spreken dan van een koolstofarme economie en duurzame levensstijlen met een veel lagere milieu-impact. Maar de grootste uitdaging die het Nederlandse Planbureau benoemt, is de creatie van de gepaste institutionele voorwaarden met een gedurfd beleid en sturende wetgeving.
Of zoals de auteurs van het originele rapport het stellen: de toekomst verzekeren is een vraag naar leiderschap, visie, ethiek en moed, eigenschappen niet van een computer model maar van mensen met hart en ziel.

Dirk Holemans, coördinator denktank Oikos

Mark Dubrulle, voorzitter Club of Rome EU Chapter
Erik Paredis, onderzoeker Centrum voor Duurzame Ontwikkeling Ugent

Deze opinie verscheen eerder in De Standaard van
21 november 2011

 

 

Réflexions - Conjuguer socialisme, écologie, pensée libertaire et objection de croissance (22.11.11)


Un petit cheminement existentiel : Il y a trente ans. J’étais socialiste. Je le suis resté. J’étais anarchiste. Je suis toujours libertaire. Je n’étais pas écologiste. Je le suis devenu. J’étais objecteur de conscience. Je suis objecteur de croissance.

Je me rattache à la tradition de la gauche au pluriel. Des gauches. Celles décrites avec finesse et complexité par Edgar Morin dans son dernier livre « Ma gauche ». Des sources multiples pour des valeurs communes. L’espérance d’un autre monde. Convivial et solidaire. Fraternel et coopératif. Prospère dans la simplicité.

Il y a d’abord un modeste parcours intellectuel.

Pour ma part socialiste, je me suis immergé dès l’adolescence dans l’implacable logique de Karl Marx, les fantaisies jouissives de Charles Fourier ou les superbes critiques du capitalisme d’Antonio Gramsci et de Rosa Luxemburg.

Pour ma part anarchiste, une oreille sur Léo Ferré, j’ai dévoré la série « Ni Dieu ni maître » de Daniel Guérin, la biographie flamboyante de Michel Bakounine ou les analyses pointues sur le mouvement du 22 mars.

Mon prisme écologiste est venu plus tard. Un vague souvenir du rapport du Club de Rome, de La gueule ouverte ou du Sauvage. La candidature de René Dumont. Puis, lentement, je me suis plongé dans les œuvres d’André Gorz et de Edgar Morin. Ecologie et politique. Introduction à une politique de l’homme. Et j’ai poursuivi au travers des réflexions de Dominique Bourg, d’Hervé Kempf, de Jean-Pierre Dupuy, de Michel Serres,…

Puis beaucoup plus récemment, en cheminant avec Epicure dans son rapport à la nature, en conversant avec des amis alternatifs, en m’interrogeant sur le sens de mon existence, j’ai découvert Nicholas Georgescu-Roegen, Christian Arnsperger, Tim Jackson, Paul Ariès, Serge Latouche, la revue Entropia… Un autre paradigme de civilisation, aux contours encore mal définis, s’ébauche inexorablement. De plus en plus loin des dogmes de la pensée dominante, celle de l’alliance sacrée du progrès, de la science et de la technique, celle du culte de la croissance et de la consommation, incapable de penser la finitude tant de l’homme que de la biosphère.

J’ai toute conscience du caractère à la fois contradictoire et complémentaire de mes nourritures intellectuelles. Je me situe dans un cheminement, allergique aux slogans et aux certitudes définitives, hostile à tout impératif catégorique, pourtant omniprésent dans l’économisation généralisée de la pensée et de la gestion du monde. « Etre de son époque, c’est savoir la détester » écrivait Philippe Murray.
*
* *
Il y a ensuite les références de l’histoire, l’imaginaire de l’événement, l’admiration du courage de certains, l’émotion et la déception face à d’autres. Indignations et émerveillements.

Mon engagement politique, jusque dans ses soubassements inconscients, a été irrigué par les assassinats de Jean Jaurès, de Salvadore Allende ou de Olof Palme, par l’écrasement de la Commune de Paris, des marins de Cronstadt ou des spartakistes dans les rues de Berlin. Par les horreurs du Goulag, de la révolution culturelle, du napalm au Vietnam et par les crématoires à Auschwitz.

Par l’espérance aussi, souvent vite désenchantée, de l’autogestion yougoslave, des mouvements de libération nationale, de mai 1981, par la révolte des damnés de la terre, par les poings levés de tous ceux qui refusent l’ordre marchand du monde et les inégalités abyssales qu’il entraîne. Par tous ces mouvements de solidarité populaire, aux côtés des sans terre ou des sans-papiers, qui luttent au jour le jour, chez nous comme au-delà des sables et des mers, contre l’hégémonie du libre marché dont la main de plus en plus visible étend son ombre sur la planète entière.

Comme parlementaire, pendant un peu moins de dix ans, j’ai eu la chance exceptionnelle de témoigner et de dénoncer, certes infime goutte d’eau dans un océan de souffrances et d’humiliations, l’oppression qui s’abat sur des hommes, sur des femmes et sur des peuples. Du mur en Palestine aux jeunes filles violées par des soldats birmans, des rescapés du génocide rwandais aux clandestins dans les rues de Bruxelles, j’ai ramené au fond de mon cœur une collection tragique des désespérances contemporaines.

Mais, j’ai pu aussi témoigner des espérances à venir, de poignants moments de solidarité, de projets généreux, de politiques de redistribution et de partage. Des maisons médicales dans les bidonvilles de Caracas aux défenseurs de minorités ethniques en Colombie, des militants de la solidarité en Côte d’Ivoire aux projets de simplicité volontaire en Europe, j’ai aussi ramené des bribes d’espoir, des failles dans la logique des puissants, des alternatives à la compétitivité généralisée.

Il y a eu le travail de proposition, au Sénat puis à la Chambre des Représentants. Neuf années de débats parfois stériles, de rencontres amicales, d’auditions de gens passionnants, de soutiens parfois délicats à la majorité gouvernementale, d’initiatives législatives oscillant entre le cosmétique, le superficiel, le rêve ou l’utopie. Le développement durable dans la Constitution belge : pas sûr que je refasse l’exercice. La limitation de la publicité pour les voitures les plus polluantes : une évidence, même sur l’écume des problématiques, mais qui n’a jamais trouvé de majorité…
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* *
Il y a enfin ce cheminement parmi les fondements et les valeurs qui m’animent. Un souci permanent, aussi lointain en soit l’aboutissement, de désirs éthiques et de désirs critiques. Une volonté de vivre au plus près de ce que l’on pense. De réconcilier le discours et sa mise en œuvre. De ne s’inféoder à aucune norme et à aucun dogme, ni céleste ni terrestre, de devenir ce que l’on est. Par un autre rapport à la nature, aux autres et à soi-même.

Depuis plus de trente ans, j’ai la conviction que les valeurs du socialisme représentent une part de l’honneur du genre humain. La redistribution, la fraternité, l’égalité, le partage, la convivialité, le respect inconditionnel de l’autre, me paraissent d’une actualité criante face aux scandaleux écarts de richesse, pour reprendre les extrêmes, entre le PDG d’une multinationale et une femme africaine.

Bien évidemment, en Europe et parfois ailleurs, au cours de sa longue histoire, le mouvement ouvrier a conquis des droits fondamentaux pour tendre vers cette égalité d’une société réconciliée avec elle-même. La sécurité sociale, la progressivité de l’impôt, les avancées de l’Etat providence en témoignent. Mais, en même temps, les disparités se creusent entre le Nord et le Sud et au sein même des pays industrialisés entre les plus riches et les plus pauvres. Les valeurs du socialisme ont l’avenir devant elles.

Parallèlement, ma composante libertaire est restée vivace. Le refus des sentences péremptoires et des mots d’ordre mobilisateurs, la fuite, parfois lâche, face aux hiérarchies qui normalisent et face à la bienséance convenue de l’autosatisfaction, me conduisent vers un état d’éveil permanent, à une interrogation continue, à être un éternel étudiant jamais rassasié par les explications définitives ou les transcendances apaisantes.

Au fil du chemin, la question écologique s’est imposée. L’ampleur de l’enjeu, véritablement historique, oblige à considérer la préservation des écosystèmes, donc de la vie même, comme la priorité absolue de toute politique responsable. Il devient impensable de soumettre les questions sociale et environnementale à l’économie, comme c’est le cas aujourd’hui, si l’on veut un avenir pour les générations futures. D’ailleurs, les premiers effets des bouleversements du climat et de la perte de la biodiversité s’exercent sur les populations les plus fragiles. Le défi social est totalement lié au défi environnemental.

Mais plus encore. Sauf à croire béatement aux vertus des sciences et des techniques - c’est le socle du capitalisme vert, au nom d’un optimisme naïf et d’une croyance immémoriale dans la marche du progrès - l’état de la biosphère nécessite une transmutation des valeurs et une alternative politique radicale. La contradiction entre les limites de notre système planétaire et la foi en une croissance infinie, fondement dominant pour « sortir » de la crise, impose de modifier notre logiciel mental et d’inventer un autre paradigme de développement. C’est, pour moi, le sens même de l’objection de croissance.

Il faut alors s’engouffrer dans l’entreprise de déconstruction de toute l’architecture dominante de notre modernité. Il me paraît nécessaire d’interroger les principes, les notions, les évidences et de repartir de l’innocence de l’étonnement. Une véritable démarche de philosophie. Sur la croissance, le travail, la production, la consommation, la vitesse, la mondialisation, l’immédiateté, la participation, le rapport à l’animal, à l’étranger, à la nature, aux autres et à soi. Bien des citoyens et des intellectuels, des savants et des paysans, des artisans et des philosophes se sont engagés sur ces sentiers captivants d’une pensée et d’une action nouvelle. Bien humblement, à ma toute petite échelle, je me sens l’un deux.

La tâche est immense. Refonder son lien avec la nature après la Bible et Descartes, après Adam Smith et Karl Marx, pour renouer et réanimer ces tentatives d’harmonie avec le cosmos propre à la Grèce antique. Retisser le lien social après la planification bureaucratique et le règne sans partage de l’atomisation capitaliste pour recréer une économie localisée, d’usage et solidaire. Redéfinir le sens de la vie, le bonheur sans transcendance, sans que la consommation, la mode, la publicité, le travail n’écrasent définitivement la simplicité, la sobriété, la flânerie, la lenteur, la contemplation, le silence. Se réincarner en soi-même pour ne pas perdre sa très courte vie dans les objets, le spectacle, les honneurs, la course. Redéfinir un programme de changement social par une décroissance sélective et solidaire chez nous, par une croissance du bien-être des miséreux de la planète. Promouvoir une croissance sans fin du sensible, des cultures, du spirituel, de l’esprit, de l’esthétique… je m’arrête là.

« Toute l’idée de la mer est dans une goutte d’eau »
Baruch de Spinoza.

Juillet 2010

Jean Cornil
Ancien Sénateur et ancien Député du Parti Socialiste en Belgique.

 

 

Opinie – Vlaanderen, sluit je aan bij de klimaatprogressieve landen (22.11.11)


Hoe vaak
kan je zeggen dat het vijf voor twaalf is? Twee jaar geleden waren de verwachtingen voor de klimaattop in Kopenhagen hoog gespannen, maar niet ingelost. Verleden jaar was de top in het Mexicaanse Cancun bij voorbaat een flop; toch werden enkele algemene doelstellingen overeengekomen om de klimaatverandering tegen te gaan.

En binnen enkele weken is het opnieuw zover: 192 landen verzamelen in het Zuid-Afrikaanse Durban om te onderhandelen over een wereldwijd bindend akkoord om de uitstoot van broeikasgassen terug te dringen. Het Internationaal Energieagentschap waarschuwt intussen dat we op weg zijn naar een temperatuurstijging van gemiddeld 3,5 graden Celsius tegen eind deze eeuw. Ter vergelijking: een stijging van twee graden wordt als de absolute grens beschouwd om zeer ernstige klimaatgevolgen te vermijden.

Is het dan opnieuw vijf voor twaalf? Het is ondertussen tien over twaalf. De klimaatverandering is immers bezig en veroorzaakt wereldwijd heel wat problemen. VN-secretaris-generaal Ban Ki-moon verwoordde het enkele maanden geleden als volgt: “Natuurrampen komen steeds vaker voor en worden steeds zwaarder, zowel in de rijke als de arme landen. Ze vernielen leven, infrastructuur, instellingen en ze putten begrotingen uit. Het is een bedreiging voor de internationale vrede en veiligheid.” We zullen dus zowel een verdere opwarming moeten bestrijden als ons aanpassen aan het reeds gewijzigde klimaat.

De tijd dringt verder en internationaal wordt gehoopt op een bindend klimaatakkoord voor eind dit jaar. Maar het overleg zit muurvast. VS-president Obama mag dan progressiever zijn dan zijn voorganger Bush, toch krijgt hij geen politiek draagvlak voor een sterk klimaatengagement in eigen land. Nochtans zijn de Verenigde Staten de grootste historische vervuiler en hebben zij de grootste verantwoordelijkheid voor de aanwezigheid van broeikasgassen in onze atmosfeer.

Maar intussen stoten groeilanden als
China, India, Brazilië en Zuid-Afrika steeds meer broeikasgassen uit. In 2010 werd de grootste emissie opgetekend in de geschiedenis. Dat heeft te maken een heropleving van de economie in de industrielanden, maar vooral met de gigantische economische vooruitgang in de groeilanden. China is intussen de grootste jaarlijkse uitstoter; daarbij moet wel opgemerkt worden dat het land een vierde van de wereldbevolking herbergt en de gemiddelde Chinees dus minder uitstoot dan wij. Toch krijgen we de klimaatverandering nooit onder controle als deze groeilanden niet willen meewerken aan een internationaal klimaatbeleid.

En de Europese Unie? De EU heeft rechtstreekse controle over veertien procent van de globale uitstoot van broeikasgassen. Dat is beperkt, maar niet onbelangrijk. Bovendien gaat het niet alleen over onze bijdrage aan een internationaal klimaatakkoord, maar ook over onszelf. Op dit moment willen de Europese lidstaten gezamenlijk twintig procent minder broeikasgassen uitstoten tegen 2020, ten opzichte van 1990. Uit tal van studies blijkt echter dat een grotere klimaatambitie in Europa, namelijk dertig procent minder uitstoot tegen 2020, ons heel wat bijkomende voordelen oplevert. Volgens een rapport van de Europese Commissie kan het jaarlijks leiden tot een besparing van drie tot acht miljard euro in gezondheidszorg door de verbeterde luchtkwaliteit. Bovendien zou de Europese energiefactuur dalen met meer dan veertig miljard euro door een verminderde import van fossiele brandstoffen. En ook de Europese tewerkstelling zou wel bij varen bij de hogere doelstelling: volgens een studie van de Duitse overheid zou het bruto binnenlands product in Europa stijgen met meer dan 800 miljard euro en zouden zes miljoen groene jobs extra worden gecreëerd. Met andere woorden: het kost ons minder om meer te doen voor het klimaat.

Ondanks die mooie perspectieven blijft Europa verdeeld. Onder meer het Verenigd Koninkrijk, Duitsland, Frankrijk en Spanje pleiten voor een Europese uitstootvermindering van twintig naar dertig procent.
Landen als Polen en Italië staan echter op de rem. En België? Ons complex landje houdt zich op de vlakte, omdat Vlaanderen de kaart van dertig procent achter de hand wil houden om pas uit te spelen bij een nieuw internationaal akkoord.

Maar daarop wachten heeft geen zin meer. Europa moet, samen met andere bereidwillige landen, eigenzinnig de overgang maken naar een duurzaam economisch model. Niet alleen voor het klimaat, maar ook voor onze economie en gezondheid. Dit betekent investeren in innovatie en nieuwe technieken die op termijn onze regio een technologische voorsprong zullen geven en kostenbesparend zullen zijn. Die schone technologie kan later elders in de wereld groeilanden helpen om schoon te ontwikkelen. Op die manier vergroot de kans dat ook zij bindende reductiedoelstellingen aanvaarden.


In het federale deelakkoord over klimaat is de doelstelling van dertig procent bovendien opgenomen. Wij rekenen er dan ook op dat de Vlaamse partijen die federaal onderhandelen, dit ook willen hard maken binnen de Vlaamse regering. Op die manier
kan onze regio Wallonië en Brussel vervoegen die zich daar al eerder toe engageerden. En kan België de klimaatprogressieve landengroep versterken. Zo investeren we om op termijn te besparen.

Hermes Sanctorum, Vlaams parlementslid voor Groen!
Bart Martens, Vlaams parlementslid voor sp.a
Gwenny De Vroe, Vlaams parlementslid voor Open VLD

Dit opiniestuk verscheen eerder in De Standaard op
21 november 2011

Philippines: les syndicats victimes de violence et d’intimidation (22.11.11)


Bruxelles, le 22 novembre 2011 (CSI en ligne): La CSI publie aujourd’hui un rapport sur le respect des normes fondamentales du travail aux Philippines qui met en évidence un environnement de violence et d’intimidation contre les syndicats – y compris des actes d’intimidation et de harcèlement, des renvois, de fausses poursuites pénales, des arrestations, des menaces et des meurtres – ainsi que le recours à de nombreuses pratiques antisyndicales de la part d’employeurs et d’autorités nationales, dont la mise en place de syndicats jaunes et le refus de régulariser des travailleurs.

Le remplacement de contrats à long terme par de la sous-traitance restreint l’adhésion syndicale et affaiblit la force de négociation. Dans les zones économiques spéciales, l’organisation syndicale est interdite par des forces de sécurité et les travailleurs qui tentent de syndiquer risquent d’être renvoyés ou placés sur listes noires.

Le rapport de la CSI, dont la publication coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), des politiques commerciales des Philippines, souligne également un manque de respect d’autres normes internationales du travail, spécifiquement celles ayant trait à l’interdiction du travail des enfants et du travail forcé. Deux à cinq millions d’enfants travaillent et bon nombre d’entre eux sont exploités, subissant les pires formes du travail des enfants. En outre, de nombreuses femmes et filles sont victimes de l’esclavage domestique et de la prostitution, et des hommes sont contraints à la servitude pour dettes dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Le gouvernement déploie quelques efforts pour éliminer le travail des enfants, la traite des êtres humains et le travail forcé, mais certains membres de la police sont complices de ces activités illégales.

Il est possible de lire le rapport à l’adresse: http://www.ituc-csi.org/report-for-the-wto-general-council,10084.html µ

La CSI représente 175 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 308 organisations nationales de 153 pays et territoires.

Site web: http://www.ituc-csi.org et http://www.youtube.com/ITUCCSI

 

Onze sociale zekerheid kost niet teveel! (22.11.11)


In percentage van onze nationale rijkdom daalden de uitgaven voor sociale uitkeringen voor het werknemersstelsel van 13,3% bbp in 1985, naar 11,6% bbp in 2005, en 10,7% bbp dit en volgend jaar. Aldus het editoriaal van ECHO, de maandelijkse nieuwsbrief van de Studiediensten van het ABVV.

Buffer tegen armoede

Het gemiddeld werknemerspensioen bedraagt amper 1.000 euro bruto per maand. Een
kwart van de gepensioneerden zit dan ook onder de armoedegrens. Twee derde van de werknemers die invalide worden, krijgen slechts de minimumuitkering: 1.045 euro bruto per maand als alleenstaande, 1.306 euro bruto voor wie een gezin moet
onderhouden.

Voor de werklozen is de situatie nog dramatischer. De liberalen willen de wachtuitkeringen afschaffen. Nu al zitten die in armoede: een gezinshoofd krijgt slechts 1.042 euro per maand, een alleenstaande tussen 18 en 20 jaar 465 euro, en 770 euro vanaf 21 jaar.

Wij vinden daarom dat helemaal niet
kan bespaard worden op de vervangingsuitkeringen. Deze uitkeringen hebben trouwens ook een belangrijk economisch nut. Hierdoor werden de ergste gevolgen van de bankencrisis opgevangen, en stortte de consumptie en dus de economie in België niet in mekaar.

De sociale zekerheid kost niet te veel

België geeft niet meer aan sociale uitkeringen dan andere West-Europese landen.
Twee derde van de uitgaven hebben de werknemers zelf betaald, door sociale bijdragen op hun volledig loon te betalen. Daardoor verzekeren ze zich tegen het verlies van werk door ziekte, werkloosheid of ouderdom.

Voor volgend jaar is slechts 6 miljard euro overheidstoelage ingeschreven,wat minder dan 10% is van de totale uitgaven, en minder dan 2% bbp. Daarnaast wordt 13,5 miljard euro alternatieve financiering voorzien. Maar dit bedrag is zelfs onvoldoende om de uitgaven die in de afgelopen decennia afgeschoven werden op het sociaal zekerheidsstelsel van de werknemers te compenseren: sociale
bijdrageverminderingen (7 miljard euro), compensatie omdat wij meer dan 90% van de gezondheidsuitgaven van gans België moet betalen (4 miljard euro), betaling van de dienstencheques (1,4 miljard euro), het betaald educatief verlof, een deel van de kost van de politiehervorming, de subsidiëring van de voetbalsport, enz.

Vanaf het ontstaan van ons wettelijk sociaal zekerheidssysteem na WO II heeft de
overheid altijd ca. 25% bijgelegd. Als je de facturen aftrekt die zij in de afgelopen jaren naar het werknemersstelsel schoof,
kan je alleen maar tot de conclusie komen dat dat vandaag veel minder is.

Met de nieuwe regering de desillusie?!

Door het gespeculeer en de winsthonger van de bankiers ontstond eind 2008 echter een economische crisis zonder weerga sinds de jaren’30. Daardoor ontving de sociale zekerheid ca. 4 miljard minder sociale bijdragen. Bovendien
stegen de (tijdelijke) werkloosheidsuitkeringen.

Daarom voorziet de RSZ dan ook een tekort van 4 miljard euro in 2012 e.v.
Hoe dat tekort gaat weggewerkt worden, wordt vandaag beslist door de
regeringsonderhandelaars.

Wij vragen hun met aandrang dat zij de sociaal gerechtigden en de werknemers niet het slachtoffer laten worden van het gesjoemel van de bankiers!

Echo
kan geraadpleegd wordt op de website van het ABVV (rubiek publicaties). Wil je deze nieuwsbrief voortaan ontvangen ? Bel of mail naar Patsy De Lodder 02 506 82 71, patsy.delodder@abvv.be

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